La discussion s'annonce tendue. Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez est entré dans le bureau de la Première ministre Élisabeth Borne ce mercredi soir pour aborder la réforme des retraites. Une rencontre dans la lignée des consultations des partenaires sociaux entamées par Matignon cette semaine, avant la présentation de la réforme tant attendue, et tant risquée pour l'exécutif. Mais entre le numéro un de la CGT et la Première ministre, aucun accord semble possible.
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Alors qu'Élisabeth Borne veut reporter l'âge légal de départ à 64 ou 65 ans, Philippe Martinez rêve d'un retour de la retraite à 60 ans.
Élisabeth Borne "sait à quoi s'attendre"
Le secrétaire général de la CGT va passer la main en mars, et il veut s'offrir un baroud d'honneur en faisant plier le gouvernement. Il a d'ailleurs annoncé la couleur devant les médias, juste avant d'entrer dans le bureau de la Première ministre. "La dernière fois que je lui avais parlé, peut-être qu'elle a oublié ce que j'ai dit. Là, on lui a écrit, comme ça elle ne pourra pas prétexter qu'elle ne connaît pas les propositions de la CGT", tonne-t-il d'abord.
"C'est absolument inacceptable de travailler plus longtemps", poursuit le numéro un de la CGT. "Le climat est tendu, et il risque de se tendre encore plus. Elle sait à quoi s'attendre", prévient Philippe Martinez. Selon les syndicats CFTC et CFDT, le scénario retenu par le gouvernement serait d'un report à 64 ans, avec une accélération de la réforme Touraine qui doit porter la durée de cotisation à 43 ans pour une retraite à taux plein. Toutefois, tous les syndicats de salariés y sont également opposés.