Le constructeur automobile français Renault envisagerait de fermer quatre sites en France, dont Flins qui assemble la citadine électrique Zoe et la Nissan Micra, dans le cadre d'un vaste plan d'économie qui doit être annoncé la semaine prochaine, selon le Canard Enchaîné.
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Les sites de Choisy-le-Roi, Dieppe, Caudan, et Flins
Le groupe au losange doit dévoiler le 29 mai les contours d'un vaste plan d'économie de 2 milliards d'euros annoncé en février, selon des sources proches. "Quatre usines seraient fermées en France : Choisy-le-Roi, Dieppe et les Fonderies de Bretagne, pour commencer. Le gros morceau, Flins (....), viendra plus tard", affirme l'hebdomadaire, sans citer de source. Interrogée par l'AFP, la direction n'a pas souhaité faire de commentaire. Pas de commentaire non plus au ministère de l'Economie.
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"Il y a des discussions. Rien n'est figé"
L'Etat français, premier actionnaire de Renault avec 15% du capital, prévoit de garantir un prêt bancaire d'environ 5 milliards d'euros pour le constructeur. Mais cette aide n'impliquerait pas de renoncer à des suppressions d'emplois. "Il y a des discussions. Rien n'est figé", a confié à l'AFP une source proche du dossier, sous couvert d'anonymat. Dès février, la direction avait évoqué la possibilité de fermer des sites en France et à l'étranger lors de la présentation des résultats annuels. "Nous n'avons aucun tabou et nous n'excluons rien", avait déclaré la directrice générale par intérim, Clotilde Delbos.
Plus de 3.600 salariés travaillent sur ces sites
Contactés par l'AFP, la CFDT et la CGT ont indiqué n'avoir "pas d'informations précises" sur le plan d'économie. Fabien Gâche, délégué syndical central CGT, a précisé que son syndicat devait être reçu mardi prochain par la direction. L'usine de Flins-sur-Seine, dans les Yvelines, fabrique les citadines Zoe (électrique) et Nissan Micra. Elle a assemblé 160.000 véhicules en 2019 et compte actuellement 2.600 salariés. Le site produisait aussi jusqu'à l'an dernier l'ancienne version de la Renault Clio, désormais entièrement délocalisée en Turquie.
L'usine de Choisy-le-Roi, dans le Val-de-Marne, emploie 263 personnes dans la réparation de moteurs et boîtes de vitesse utilisés comme pièces de réemploi. Celle de Dieppe, en Seine-Maritime, compte 386 salariés et assemble le modèle sportif Alpine A110, un coupé sportif aux ambitions haut de gamme très peu vendu. La cadence de production avait été réduite à 7 véhicules par jour en début d'année. Enfin, la fonderie de Bretagne à Caudan, dans le Morbihan, produit des pièces en fonte pour moteurs, châssis et boîtes de vitesse, avec 385 salariés.
Un constructeur déjà en difficulté avant le coronavirus
En difficulté avant même la crise du coronavirus qui a provoqué un effondrement du marché automobile, Renault avait enregistré l'an dernier ses premières pertes en dix ans. Le constructeur a vu début avril sa notation financière abaissée au rang d'investissement spéculatif par Standard and Poor's.