"Altifort a trompé tout le monde." Bercy a réagi de façon véhémente à l'annonce d'Altifort, le repreneur choisi pour la reprise de l'aciérie Ascoval de Saint-Saulve dans les Hauts-de-France, qui a fait savoir qu'il renonçait au projet par manque de fonds. "Ce n'est pas encore fini", promet pour sa part Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, au micro de François Clauss sur Europe 1. "On n’a pas remué ciel et terre depuis des mois et des mois avec les salariés pour laisser tomber maintenant."
Encore "plusieurs possibilités" pour sauver Ascoval. Altifort prévoyait de sauver les 281 emplois d'Ascoval grâce notamment à 10 millions d'euros de fonds propres et "25 millions d'euros d'obligations qui leur ont été promis par un fonds espagnol". Selon Xavier Bertrand, il existe aujourd'hui "plusieurs possibilités" pour envisager un sauvetage d'Ascoval.
La première d'entre elles étant qu'"Altifort trouve les financements qui lui ont été promis et qu’ils ont promis devant le tribunal." La "deuxième hypothèse" est de trouver "dans les jours qui viennent, un partenaire pour Altifort". Enfin, Xavier Bertrand évoque également la possibilité de trouver "un repreneur à la place d’Altifort".
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Un engagement financier de l'État. Le président de la région assure par ailleurs que "l'État est aujourd'hui partie prenante en mettant 25 millions d'euros sur la table" en plus de 12 millions d'euros "apportés par la région Hauts-de-France" et "10 millions d'euros apportés par Valenciennes-Métropole, sous forme d'avance" : "Cet argent-là est disponible pour le repreneur actuel comme pour tout autre repreneur à partir du moment où on nous garantit l’activité et l’emploi."
Et à la question de savoir si le marché de l'acier a encore de l'avenir, Xavier Bertrand répond : "Nous avons, depuis le projet de reprise, six nouveaux gros clients, qui ne sont pas là pour nous faire plaisir mais tout simplement parce qu’ils ont besoin d’acier. Ces six nouveaux clients ont signé pour 60.000 tonnes d'acier, ce n'est pas une paille." Il ajoute que "la direction d'Ascoval est en contact avec 18 autres prospects, des clients potentiels". "Il n'est pas mort ce marché ! (...) Il y a du boulot pour cette usine, il y a du boulot pour les salariés de cette usine."
"Je continuerai à me battre pour ce dossier." C'est justement pour ces derniers, "qui sont passés par des montagnes russes depuis quatre ans", que Xavier Bertrand ne veut surtout pas baisser les bras : "Tant qu’ils ne me diront pas de laisser tomber, je continuerai à me battre pour ce dossier. Et je ne suis pas le seul parce qu’on a fait l’union sacrée de tous les politiques."