Beaucoup de changements en ce 1er juillet, notamment dans nos porte-monnaie. L'utilisation de nos titres restaurant, par exemple, n'est plus fixée à 38 euros maximum par jour, il est repassé à 19 euros quotidiens. Il avait été augmenté en juin 2020 dans le contexte de la crise du Covid-19. Une nouvelle difficile à encaisser pour les salariés, mais aussi pour les restaurateurs. Europe 1 s'est rendue dans un restaurant de Paris et a pu constater l'amertume des clients, et du restaurateur.
"Ils vont moins dépenser"
Au comptoir, Pierre vient régler son escalope milanaise et sa bière, soit 25 euros en ticket-restaurant. Vianney, le gérant du restaurant, est désolé, mais il ne peut désormais plus l'accepter. Il a du mal à cacher son agacement. "Les gens ont moins de consommation, donc ils vont moins dépenser", assure-t-il.
Du groupe de jeunes agglutinés sur la terrasse aux deux ingénieurs assis à l'intérieur, tous sortent leurs tickets-restaurants au moment de payer. C'est 60 à 70% de la clientèle de Vianney qui est directement touchée par ce nouveau plafond. "Avec 38 euros de tickets-restaurant, ils peuvent prendre une entrée, un plat, un apéro et puis un peu de vin. Avec 19 euros, qu'est-ce qu'il peut faire [le client] ? Un plat avec un café ?", déplore-t-il.
Consommer moins, ou payer davantage
Un plat, un café, mais sans doute plus de dessert ni d'entrée pour Claire qui déjeune tous les jours en bas de son bureau, dans un bistrot où elle a ses habitudes. "Là vous voyez, aujourd'hui j'en avais pour 22,40 euros, et finalement avec le nouveau plafond, ça ne passera pas", montre-t-elle. "Je devrais faire plus attention, ou sortir plus souvent ma carte bleue personnelle."
Pierre, avec qui elle vient de déjeuner, ne voit qu'une solution, "que le maximum de boîtes augmente au maximum le montant des tickets-restaurants". En attendant, les Français devront composer avec ce nouveau plafond, tout en faisant face à la hausse des prix.