Chez Ryanair, l'heure est à la revendication pour les hôtesses et les stewards. Salaires, conditions de travail, intimidations de la direction envers certains employés... Face aux dérives, les syndicats du personnel navigant de la compagnie aérienne irlandaise ont lancé un appel à la grève pour ce week-end, à travers toute l'Europe. L'Italie, l'Espagne ou encore la France sont concernées par ce mouvement. Un tiers des vols de la compagne sont déjà supprimés à l'aéroport de Bruxelles. Les aéroports français, notamment ceux de Marseille, de Toulouse, de Bordeaux et de Beauvais connaîtront eux aussi, des perturbations.
"Cela fait plusieurs semaines que nous avons entamé des négociations avec Ryanair dans le but de les amener à respecter le Code du travail et le Code de l'aviation civile sur différents points, notamment le paiement des heures supplémentaires ou encore le respect des temps de repos et des jours de congé", explique Christelle Auster, présidente du syndicat national du Personnel Navigant Commercial.
D'autres mouvements possibles cet été
Des revendications qui concernent l'ensemble des salariés dans l'Union européenne. "C'est pour ça qu'on a affaire à un mouvement coordonné ce week-end en Belgique, en Espagne, en Italie, au Portugal et en France", ajoute la syndicaliste.
Mais ce mouvement de grève déplaît à la direction, qui n'hésiterait pas à menacer ses employés, alerte Christelle Auster. "Ryanair envoie des courriers à chaque salarié gréviste en leur disant 'ce n'est pas la peine de faire grève, vous n'obtiendrez rien'". Alors qu'un été difficile s'annonce dans les aéroports, les syndicats de la compagnie low-cost préviennent : face à ces menaces, "courant juillet, et notamment lors des ponts, il pourrait y avoir d'autres mouvements".