C'est une bombe à retardement qui a explosé à la tête de Volkswagen. Le scandale des mesures d'émissions polluantes truquées sur ses véhicules aux Etats-Unis et dans le monde a plongé Volkswagen dans le désarroi. Et ce n'est pas près de s'arrêter, puisque les Etats-Unis ont ouvert mardi une enquête pénale sur cette affaire de grande envergure, où le groupe allemand risque jusqu'à 18 milliards de dollars d'amende (environ 16 milliards d'euros).
Plusieurs enquêtes conjointes. L'enquête est menée par la division du département de la Justice américain (DoJ) en charge des questions portant sur les ressources naturelles, a ajouté la source sous couvert de l'anonymat, confirmant des informations de presse. Le géant allemand, qui a admis avoir équipé certaines de ses voitures de logiciels truqueurs permettant de fausser des tests antipollution, est déjà sous le coup aux Etats-Unis d'une enquête de l'Agence fédérale de l'environnement (EPA) qui pourrait lui infliger une amende de 18 milliards de dollars. L'agence de protection de l'environnement californienne (Carb) mène elle aussi ses propres investigations sur le constructeur qui s'expose également à des plaintes collectives d'acheteurs s'estimant floués.