Scopelec, sous-traitant d'Orange en difficulté depuis la perte d'un gros contrat avec l'opérateur historique de télécoms, a annoncé mercredi un plan de sauvegarde prévoyant le licenciement de "plusieurs centaines de ses salariés". Le nombre de salariés concernés devrait avoisiner les 500 à 550, a indiqué une source proche du dossier, en deçà des 800 licenciements un temps évoqués.
Ce chiffre s'ajoute aux plus de 1.000 départs (volontaires ou salariés repris par d'autres entreprises du secteur) déjà intervenus depuis le début de la crise fin 2021 pour ce groupe de 3.600 salariés, a précisé cette source. "En conséquence de la perte des marchés Orange, l'entreprise va devoir malgré tout procéder au licenciement de plusieurs centaines de ses salariés, et cherchera à mettre en place une restructuration sociale respectant au mieux ses engagements sociétaux dans le cadre de la procédure de sauvegarde", affirme le groupe mercredi dans un communiqué.
Départ prévu du président du directoire
Scopelec a également annoncé le départ "dans les prochains mois" de son président du directoire, Thomas Foppiani. La direction a "entamé les démarches" pour lui trouver un successeur. "L'entreprise salue le travail effectué par Thomas Foppiani durant tout son mandat et particulièrement pendant les sept derniers mois tendus qui l'ont vu œuvrer à une solution avec l'État et Orange afin de faire valoir les droits légitimes de Scopelec et de préserver un maximum d'emplois possible, suite à la perte brutale de ces contrats", souligne le groupe.
Scopelec assurait pour Orange la pose de la fibre optique et l'entretien du réseau cuivre. Ce contrat, arrivé à son terme fin mars, représentait 40% de son chiffre d'affaires, estimé à 475 millions d'euros en 2021. Informée mi-novembre de la perte du contrat, l'entreprise estime n'avoir eu aucun signe avant-coureur de la part d'Orange quant à ce manque à gagner, et ne pas avoir eu le temps de s'y préparer, ce que conteste l’opérateur. Le 15 avril dernier, la justice a confirmé qu’Orange avait accordé à Scopelec un préavis suffisant et l’absence de rupture brutale de la relation commerciale.
Présenté le 30 juin au tribunal de commerce de Lyon les grands axes de son projet de plan de sauvegarde, qui doit être validé a priori en septembre. De son côté, Orange doit confirmer ses engagements envers son sous-traitant.