La Sécurité sociale dégagera un excédent de 700 millions d'euros en 2019, "pour la première fois depuis 2001" selon le budget présenté mardi par le gouvernement, qui prévoit également d'importantes économies sur l'Assurance maladie, les retraites et les allocations familiales. Le fameux "trou de la Sécu" n'est pas encore comblé mais en attendant l'extinction de la dette sociale prévue pour 2024, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2019 restera comme celui de la fin des déficits.
Coup de rabot sur les pensions de retraites et les allocations familiales. Les pensions de base versées par l'Assurance vieillesse et les prestations familiales seront revalorisées de 0,3% l'an prochain, alors que l'inflation est attendue à 1,6% cette année, ce qui équivaut à une économie de 1,8 milliard d'euros pour la Sécu.
S'y ajoutent 3,8 milliards de maîtrise d'économies du côté de l'Assurance maladie, un montant proche des années précédentes et réparti entre l'hôpital, la médecine de ville et l'industrie pharmaceutique. Sans ces "mesures nouvelles", le déficit aurait plongé à 3 milliards d'euros l'an prochain, selon la Commission des comptes de la Sécurité sociale.
"Correction" de la hausse de la CSG. Le solde final inclura en outre un manque à gagner de 2 milliards d'euros, correspondant à de nouvelles exonérations de cotisations que l'Etat ne compensera pas financièrement : heures supplémentaires exonérées de cotisations sociales, suppression du "forfait social" sur l'intéressement dans les PME, "correction" de la hausse de la CSG pour les retraités modestes.