Il a promis des annonces "fortes, restructurantes et réorganisatrices". Le ministre de la Santé, Olivier Véran, doit prendre la parole ce mardi matin pour parler réorganisation du système de soins en France, alors que le plus gros de la crise du coronavirus est passé. Il s'agit du deuxième volet examiné par le Ségur de la santé, après un premier accord sur les revalorisations salariales il y a une semaine. Si, dans son discours de politique générale prononcé le 15 juillet, le Premier ministre Jean Castex avait annoncé six milliards d'euros pour moderniser l'hôpital, on indique avenue Duquesne que les annonces de mardi iront bien au-delà.
Coopération entre la médecine de ville et hospitalière et décloisonnement des pratiques
Certes, il sera question de rénover les locaux, acheter des équipements de pointe et pousser plus loin la numérisation. Mais l'ambition est bien de remettre à plat le système de santé dans son ensemble, qu’il s’agisse de l’accès aux soins, avec une meilleure coopération entre la médecine de ville et la médecine hospitalière, ou de la recherche d’une plus grande efficacité via un décloisonnement des pratiques.
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Autre sujet sur la table : l’équilibre des pouvoirs entre les directeurs d’hôpitaux et le corps médical. Sans oublier la question du financement, qui repose aujourd’hui sur la tarification à l’activité, régulièrement critiquée. Olivier Véran ne veut pas "tout chambouler" non plus, en référence au plan "Ma santé 2022" mis en place il y a deux ans par Agnès Buzyn. Mais il s'agit d'amplifier, simplifier et débureaucratiser. Avec, l’idée tourne en boucle depuis l’arrivée de Jean Castex, la volonté de donner plus de latitude aux responsables sur le terrain.