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"Si les partenaires sociaux ne trouvent pas une solution, on fera" le bonus-malus sur les contrats précaires, assure Muriel Pénicaud

Rémi Duchemin - Mis à jour le . 1 min

La ministre du Travail a répété la volonté du gouvernement de lutter contre la précarisation des emplois, si besoin par le biais d’un bonus-malus sur les contrats courts.

Les partenaires sociaux - et en particulier le patronat -, lancés dans une négociation compliquée sur l'assurance-chômage, sont prévenus. Le gouvernement est bien décidé à lutter contre la précarisation grandissante des emplois, si besoin par un système de bonus-malus.

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"Si des employeurs remettent toujours la même personne au chômage - et grèvent le coût de l’assurance chômage - et précarisent cette personne, ils payeront plus de cotisations d’assurance chômage. Si au contraire ils embauchent plus en CDI, ils en paieront moins", a assuré Muriel Pénicaud dimanche dans le cadre du Grand rendez-vous Europe 1/CNews/Les Echos. "Nous, on a une solution. Si les partenaires sociaux en trouvent une meilleure, qui a le même effet, c’est très bien. Mais sinon, on la fera."

"Précarisation extrême de l'emploi". "Ce qu’on a demandé en priorité aux partenaires sociaux, c’est de lutter contre quelque chose qui est très spécifique à la France, c’est la précarisation extrême de l’emploi", a rappelé Muriel Pénicaud. "Comment nos concitoyens peuvent se projeter sur l’avenir en étant comme un oiseau sur la branche ? Comment on peut avoir un logement, fonder une famille, se projeter dans la vie, si on est en contrat précaire ?", s'est interrogée la ministre. 

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"On a réinventé les journaliers. Ça me scandalise". "Il y a une partie de la population qui est en situation précaire, parce qu’aujourd’hui, 80% des emplois sont des CDD de moins d’un mois. Et un tiers, c’est un jour", a encore déploré Muriel Pénicaud. "Il y a des employeurs, pas tous, qui ont commencé à dire : 'la personne a l’assurance chômage, et on l’appelle : vous pouvez venir demain ?' On a réinventé les journaliers. Ça me scandalise. Et sept fois sur dix, c’est la même personne qui est réembauchée", a dénoncé la ministre. "Il faut plus d’emplois, mais mieux d’emplois. Il faut régler cette question."