La sobriété énergétique est cœur de l'actualité depuis plusieurs semaines. Le gouvernement encourage l'utilisation du train plutôt que la voiture pour se déplacer mais comment faire lorsque le billet de train devient de plus en plus cher ? Le président de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, estime que la hausse des prix de l’énergie devrait représenter un surcoût pour la compagnie ferroviaire de 1,7 milliard d'euros l’an prochain. Conséquence : le prix des billets de TGV pourrait augmenter de 10%. Le PDG de la SNCF se veut toutefois rassurant et promet que la compagnie ne répercuterait "pas 100% des coûts sur les clients".
Épargner les plus modestes
Le ministre des Transports Clément Beaune a demandé dimanche à la SNCF de "travailler en matière de prix des billets sur un bouclier tarifaire" alors que ceux-ci devraient inévitablement augmenter en 2023 face à l'explosion des prix de l'énergie. Le ministre a souhaité "que l'augmentation des billets soit en tout cas inférieure à l'inflation". "Et surtout que ceux qui ont besoin du train au quotidien, les plus modestes, les jeunes qui utilisent les Ouigo par exemple, soient protégés", a-t-il indiqué.
Épargner les plus modestes, les jeunes et ceux qui ont besoin d'utiliser le train au quotidien, telle est la feuille de route tracée par le ministère des Transports à la SNCF. Ce qui veut dire que les TGV Ouigo, l'offre à bas prix de la SNCF, ne devrait pas être trop impactée. En revanche, pour les TER, les régions ont la main et certaines pourraient donc décider d'augmenter leur prix, comme l'a fait la région Auvergne-Rhône-Alpes : une augmentation de 8% a déjà été votée pour les voyageurs occasionnels, dès le 1er janvier 2023.
Un casse-tête pour la SNCF
Quoi qu'il en soit, ce sera un casse-tête pour la compagnie qui voit d'une part ses coûts d'énergie flamber, étant le premier consommateur industriel d'électricité en France avec 10% à elle seule, et d'autre part qui subit l'envolée des coûts des matériaux pour entretenir les voies.