soldes France 1:21
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Arthur Pereira, édité par Solène Leroux , modifié à
Depuis mercredi, les commerçants baissent les prix d'une bonne partie de leurs articles, mais trois jours après le début de cette période de réductions, les magasins peinent à attirer la clientèle. Europe 1 est allée à la rencontre des commerçants et des clients en ce premier week-end de soldes.
REPORTAGE

C'est le moment de refaire votre garde-robe ! C'est le premier week-end des soldes d'été. Depuis mercredi, les commerçants baissent les prix d'une bonne partie de leurs articles, mais trois jours après le début de cette période de réductions, les magasins peinent à attirer la clientèle. Les boutiques sont de plus en plus délaissées depuis la crise du Covid-19, mais certaines doivent toujours rembourser leur prêt, payer leurs loyers ainsi que les charges. Europe 1 est allée à la rencontre des commerçants et des clients à la veille de ce premier week-end de rabais.

"Trop de promotions avant" les soldes

"Ce début des soldes, ce sont pas des soldes, c'est rien du tout, c'est catastrophique", déplore M. Lalhoue, propriétaire d'une boutique de prêt-à-porter. Derrière son comptoir en bois, un cintre entre les mains, il est révolté. En 34 ans, il n'a jamais vu ça. "Il n'y a pas de clients, les gens ne sont pas là, ils ne sont pas intéressés", raconte-t-il. "La problématique, c'est qu'il y a trop de promotions avant [les soldes]. Il faut arrêter de faire des ventes privilèges, des ventes privées : il faut arrêter tout ça", réclame le gérant.

Des promotions en cascades et cela toute l'année, mais des méthodes d'achats qui ont aussi évolué. Les Parisiens, et de manière générale les Français, sont nombreux à ne plus faire les soldes. "Quand j'ai besoin de vêtements, j'y vais. Là, je n'ai pas besoin de vêtements, donc je ne vais pas y aller", dit ce Parisien.

Plus les mêmes habitudes

"J'achète quand même beaucoup plus en ligne parce que c'est plus facile, il n'y a pas besoin de se déplacer", approuve un autre. De son côté, cette Parisienne a changé ses habitudes de consommation : "Je préfère investir dans les travaux de ma maison, par exemple, ou alors faire des économies."

Derrière, ce sont les commerces de proximité qui souffrent. Sonia, gérante d'un magasin de chaussures, encaisse -70% d'activité par rapport à 2019. Pour elle, une seule issue possible maintenant, "c'est vendre et essayer de faire autre chose" : "Mais pas du commerce, puisque c'est fini" désormais, assure-t-elle. L'année dernière, la commerçante a même dû se séparer de deux de ses employés.