Avec des vents atteignant parfois les 140 km/h, la tempête Eleanor a fortement endommagé les lignes électriques du réseau d'Enedis (ex-ERDF). L'entreprise qui gère la distribution de l'électricité dans l'Hexagone a entamé il y a plusieurs années un vaste chantier d'enfouissement du réseau électrique. Mais ce travail de longue haleine est très coûteux : selon Enedis, tout enfouir coûterait plus de 100 milliards d'euros.
Enfouir le réseau existant. Près de la moitié des lignes moyenne tension sont déjà sous terre - il y en avait un tiers seulement au moment de la tempête de 1999. Aujourd'hui, quasiment toutes les nouvelles lignes électriques sont directement enfouies à un mètre de profondeur. L'effort se poursuit également sur le réseau existant ; l'équivalent d'environ dix fois la distance Paris-Nice est enterré chaque année.
Pas de solution miracle. Les lignes moyenne tension, celles que l'on voit sur le bord des routes, ont été les plus touchées par la tempête Eleanor, car ce sont les plus exposées aux risques, notamment les chutes d'arbre. Les enterrer permet de mieux protéger le réseau. Mais sous terre, les risques, certes plus rares, existent aussi, en cas d'inondation par exemple. Par ailleurs, on ne peut pas enterrer les lignes électriques partout : il est difficile notamment de creuser les pentes rocheuses des Alpes.
Enfin, une panne électrique se voit beaucoup plus facilement sur les lignes aériennes que sous terre et est plus facile à réparer. Mais les lignes enterrées restent tout de même la meilleure solution en cas de tempête.
Après les dégâts causés par la tempête sur les lignes électriques, Enedis rappelle qu'il ne faut surtout pas toucher les câbles tombés à terre.