TOP 3. Cette année les touristes ont misé plus que jamais sur les grands classiques : l’Italie, l’Espagne et le Portugal. Alors que l'Italie est en constante progression depuis 2008, le Portugal a connu une très forte croissance en 2015 en accueillant 10,2 millions de touristes étrangers. La hausse de 9,7% depuis le début de l'année devrait se poursuivre.
Sur les six premiers mois de l'année 2016, l'Espagne a ouvert ses portes à 32,8 millions de visiteurs, soit une augmentation de 11,7% en un an. La désertion, liée aux risques de terrorisme, de la Turquie, de la Tunisie et de l'Egypte devrait avoir pour conséquence un bon de 3,7 millions de personnes en plus en Espagne cette année, selon les calculs de la fédération patronale espagnole Exceltur. L'Espagne, grand gagnant, voit cette fréquentation impacter directement son économie. Le numéro un mondial de la réservation de voyages, l'espagnol Amadeus, a publié vendredi un bénéfice net ajusté en hausse de 17,9% à 494,5 millions d'euros au premier semestre.
Insolite. Des destinations un peu moins courues jusque-là témoignent d’un vrai regain d’intérêt. La Sardaigne, jusqu'ici considérée comme élitiste, donc chère, attire enfin. Tout comme le Péloponnèse en Grèce. Ou le pourtour de la mer Noire, en Bulgarie, qui connait une réelle progression.
(La plage qui borde la promenade des Anglais à Nice, trois jours après l'attentat)
Le tourisme français plus bas que terre. A la suite des attaques du 13 novembre, la "destination France" était boudée par les voyageurs internationaux. Si peu à peu la situation revenait à la normale, les arrivées par vols réguliers entre janvier et le début du mois de juillet accusaient déjà un baisse de 11% à Paris par rapport à la même période en 2015. Après l'attentat de Nice, ces réservations ont maintenant chuté à de 20% par rapport au niveau de l'an passé. "Nice a annihilé l'effet Euro de football", analyse pour l'AFP Frédéric Valletoux, président du Comité régional du tourisme de Paris Ile-de-France.
D'une manière générale, le "le tourisme rural tire encore son épingle du jeu", estime toutefois Hervé Becam, vice-président du syndicat hôtelier Umih, interrogé par l'AFP. La Bretagne comme le Poitou-Charente devraient faire une bonne saison.