Les ventes d'abricots, tomates et melons, traditionnellement consommés en période estivale, s'effondrent à cause du mauvais temps, selon le représentant des producteurs de fruits et légumes frais. "Ce qu'on constate, c'est qu'il y a des stocks qui s'accumulent avec des situations de crise déclarées", a indiqué vendredi à l'AFP Laurent Grandin, président d'Interfel, l'interprofession des fruits et légumes frais. "On voit qu'il y a une sous-consommation" parce que les prix reculent fortement, signe d'une demande en berne, a-t-il ajouté, sans pouvoir donner de chiffres précis.
Abricots, tomates, melons et prunes : tous sont placés en situation de crise conjoncturelle par l'Établissement national des produits de l'agriculture et de la mer (FranceAgriMer), qui pointe des baisses de prix allant de -20 à -29% par rapport à l'an dernier. Le concombre (-19%) est aussi affecté, mais pas encore déclaré en situation de crise.
Une consommation "très ponctuelle"
Certains produits trouvent d'autres débouchés, parce qu'ils peuvent être transformés. "C'est vrai de l'abricot, c'est vrai également de la prune", a expliqué Laurent Grandin. "Mais vous avez des produits qu'il n'est pas possible d'orienter vers l'industrie, le melon en particulier, voire la tomate", selon lui. La manière de cultiver "les tomates de bouche n'est pas la même que pour celles destinées à la transformation, ce ne sont ni les mêmes variétés ni les mêmes façons de les récolter", a-t-il encore dit.
Françoise Roch présidente de la FNPF, Fédération nationale des producteurs de fruits, rappelle à l'AFP que la consommation de ces fruits et légumes estivaux "est très ponctuelle", avec des conséquences "très importantes" pour la filière en cas de mauvaises ventes, même "pour une semaine de perte de consommation".