Cassis - Hôtel 1:52
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Stéphane Burgatt, édité par Alexandre Dalifard / Crédit photo : NEIL FARRIN / ROBERT HARDING RF / ROBERTHARDING VIA AFP , modifié à
La saison estivale 2023 a été marquée par l'inflation, importante cette année, et la baisse du pouvoir d'achat. Et pourtant, les Français ainsi que les touristes étrangers n'ont pas fait l'impasse sur les vacances. Et face à la baisse de 2% de fréquentation des hôtels, les professionnels du secteur s'adaptent, comme à Cassis où Europe 1 s'est rendue.

Malgré l'inflation, les Français n'ont pas renoncé aux vacances. La saison estivale 2023 devrait même être un peu meilleure que 2022, selon le gouvernement. Près de sept Français sur dix sont partis en vacances cette année et les touristes étrangers ont fait leur retour. Un point noir reste à soulever, la fréquentation des hôtels, en recul de 2%. Principale raison : le prix des chambres, trop élevé. La ministre chargée du Tourisme, Olivia Grégoire, en appelle d'ailleurs à la responsabilité de tous à l'approche de la Coupe du monde de rugby et les Jeux olympiques de Paris 2024.

Mais certains professionnels s'adaptent aux budgets réduits et font le plein. Pour l'occasion, Europe 1 s'est rendue à Cassis, près de Marseille.

S'adapter à l'inflation et la baisse du pouvoir d'achat

"N'insistez pas, c'est complet", ce sont les mots que l'on peut entendre en arrivant au camping "Les Cigales". Selon Milena, la réceptionniste, le bilan est particulièrement dopé par le mois d'août. "Plein à craquer. C'est vrai que la saison a mis un peu de temps à commencer. En juillet, c'était quand même assez calme. Mais maintenant, ça marche bien et on a pas mal d'appels pour des réservations", souligne-t-elle au micro d'Europe 1. Les Français ont donc plutôt opté cet été pour le camping et les locations saisonnières, dans un contexte de baisse du pouvoir d'achat.

À l'hôtel Royal Cottage, le gérant Philippe Vaché l'a parfaitement anticipé en baissant ses prix, et tant pis pour la hausse du coût de l'énergie. "On a un peu baissé les prix. Puis, il y a aussi l'effet de la concurrence qui fait qu'on se met au diapason, si diapason il y a. Cela veut dire qu'en termes de résultat, on va en avoir un moins important, mais il ne faut pas non plus être désespéré comme certains le sont", se rassure le gérant. Une décision qui a permis à l'hôtel de se remplir. "On est à 98% de taux d'occupation au mois d'août. Il y a eu aussi un changement de fréquentation. Il y a eu moins de Français, mais beaucoup d'Américains", constate Philippe Vaché.

Des Français moins présents dans les hôtels et dans les restaurants également, ce qui n'empêche pas les terrasses de se remplir autour du port. Et là encore, les commerçants comme Rodi s'en remettent à la clientèle étrangère. "Dans l'ensemble, ça va grâce aux touristes. C'est vrai que nous avons eu beaucoup moins de Français. C'étaient surtout des Américains, des Australiens, Belges ou Espagnols. Sans les touristes, ça ne serait pas pareil, c'est certain", se console le commerçant. Et l'arrière-saison s'annonce prometteuse avec la Coupe du monde de rugby qui booste déjà les réservations.