Pour le tourisme, l'effet Jeux olympiques a bien eu lieu. Fréquentation en hausse de 20 % par rapport à 2023 pour les premiers jours de compétition, les arrivées dans les aéroports parisiens ont grimpé de 8 %, des hôtels occupés à 80 % en nette augmentation sur un an… Paris était déjà la première destination touristique mondiale et la capitale pourrait attirer encore plus de visiteurs dans les mois qui viennent. L'enjeu sera donc de réussir à accueillir tout ce monde en gardant le même niveau de qualité que pendant les JO.
"On va avoir un effet de bouche-à-oreille assez fort et vraisemblablement assez durable"
Dans les villes qui accueillent les Jeux Olympiques d'été, l'effet n'est pas toujours garanti. Mais à Barcelone, en 1992, ou plus récemment à Londres et à Rio, il y avait eu un regain d'intérêt pour ces destinations. Les spécialistes du secteur expliquent qu'il n'y a jamais de bond touristique immédiat, mais l'effet à long terme peut-être progressif et durable. C'est ce qui devrait donc logiquement se produire après Paris 2024, explique Jean-Baptiste Tréboul, directeur de la revue Espace, Tourisme et Loisirs.
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"La vraie différence qu'il y a eue avec ces JO, c'est qu'on a eu une expérience visiteurs extrêmement positive. Ce qui n'était pas toujours le cas en France et à Paris. Et là, on a progressé dans trois domaines vraiment clés qui sont l'accueil : l'amabilité, les sourires… Deuxième point : la propreté et puis enfin sur la sécurité et la sûreté. Et donc, on va avoir un effet de bouche-à-oreille assez fort et vraisemblablement assez durable", détaille le spécialiste.
Selon cet expert, la région va avoir "un problème de riche". Les touristes viendront, c'est certain, mais pour transformer l'essai sur la durée, plutôt que de promouvoir la destination Paris, il faudra investir pour assurer une qualité d'accueil au niveau de celle des JO.