Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron a défendu sur Europe 1 mardi matin sa loi sur le travail du dimanche. Il va cependant instaurer un observatoire sur Paris pour évaluer les effets de ces assouplissements.
"Une loi proportionnée". Alors qu'en Italie, le travail du dimanche a tué le petit commerce, Emmanuel Macron n'a pas cette crainte pour la France. "La loi que j'ai portée est proportionnée" et les fermetures de petits commerces ont commencé bien avant, assure-t-il, "parce qu'on avait favorisé des grandes zones commerciales hors des centres urbains". Désormais, les maires peuvent "choisir" et "ouvrir jusqu'à un dimanche par mois". "Dans 98% du territoire, ça suffit", estime-t-il.
La loi permet de "clarifier" en classant sa commune en "zone touristique" ou "zone commerciale" pour une ouverture tous les dimanches, détaille aussi le ministre. Et les zones touristiques internationales, ce n'est que "quelques quartiers dans Paris".
"La République contractuelle". Emmanuel Macron en appelle à la "République contractuelle" : "la loi ne doit pas tout régenter, elle donne une possibilité et après, c'est à un accord d'entreprise, de territoire ou de branche d'en définir les règles". "Des entreprises ont réussi à le faire", rapporte le ministre.
Évaluation. Pour éviter les dérives, à Paris, "un observatoire sera mis en place pour suivre, mesurer avec la maire, l'ensemble des commerçants, le préfet de région". "Je crois en l'évaluation, je ne crois pas aux guerres de principe", ajoute Emmanuel Macron.