Toute baisse est bonne à prendre, même la plus minime. Le nombre de demandeurs d'emploi sans aucune activité a diminué de 0,1% en décembre 2017, par rapport au mois de novembre. Au total, il y avait 3,45 millions d'inscrits en catégorie A en fin d'année, 2.700 de moins en un mois, selon l'ultime relevé mensuel de Pôle emploi, statistique qui devient à présent trimestrielle sur demande de la ministre du Travail Muriel Pénicaud. Ce chiffre recule de 0,7% sur trois mois et de 0,5% sur un an.
Mois difficile pour les jeunes. En décembre, les 25-49 ans et les plus de 50 ans ont connu des baisses respectives de 0,4% et 0,1%. En revanche, les moins de 25 ans ont connu un mois compliqué, avec un nombre de demandeurs d'emploi sans aucune activité en hausse de 1,3%. En incluant l'outre-mer, il y avait 3,71 millions d'inscrits en catégorie A en décembre, en baisse également de 0,1% sur un mois.
Toujours beaucoup d'activité réduite. Si la catégorie A est à la baisse, la tendance est toujours à la hausse si on regarde l'ensemble des catégories A, B (78 heures travaillées ou moins dans le mois) et C (plus de 78 heures). Ces trois catégories regroupaient 5,61 millions d'inscrits en décembre, en baisse de 0,1% sur trois mois mais en nette augmentation sur un an, à 2,7%. Comme lors des mois précédents, le poids des contrats courts et de l'intérim se fait sentir dans les embauches. Ce sont les 25-49 ans et les seniors qui subissent le plus cette situation, en hausse de 0,4% sur un mois. A l'inverse, les jeunes observent une baisse de 1,4%. Au total, en incluant les catégories D et E, il y avait 6,61 millions demandeurs d'emplois fin décembre, métropole et outre-mer réunis.
Pâle année 2017. Au final, l'année 2017 n'aura pas été celle de la baisse définitive du chômage, mais plutôt celle de la stagnation. Alors que plus de 105.000 personnes avaient quitté la catégorie A en 2016, elles n'ont été que 15.700 en 2017. Soit une baisse de seulement 0,45%. Cette catégorie retrouve peu ou prou son niveau d'octobre 2014. En réalité, tous ces chômeurs sans aucune activité sont restés dans le giron de Pôle emploi en enchaînant les contrats courts : l'an dernier, le nombre d'inscrits dans les catégories A, B et C réunies a augmenté de 148.500 personnes. La courbe s'est inversée, mais la pente est encore très faible.