TVA réduite pour les transports : "une rumeur", selon Michel Sapin

RER gare du nord transports AFP 1280
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Louis Hausalter avec Emmanuel Duteil et Salomé Legrand , modifié à
Le gouvernement envisage d'abaisser le taux de TVA pour les transports en commun à 5,5%, selon Les Echos.

Selon Les Echos, le gouvernement envisage d'abaisser le taux de TVA pour les transports en commun à 5,5% au lieu de 10%. Une idée balayée par Michel Sapin, vendredi sur Europe 1. "Ce n'est pas un sujet qui est sur ma table", a assuré le ministre des Finances. "C'est une rumeur qui revient comme ça de temps en temps et qui est portée par un certain nombre de gens qui auraient peut-être intérêt à ce qu'il y ait une baisse de la TVA", a-t-il ajouté.

"Il faut être sérieux budgétairement". Michel Sapin invoque le sérieux budgétaire pour repousser une telle idée. "Si on veut avoir une voix forte à l'extérieur, il faut être sérieux budgétairement, il faut diminuer les déficits", a-t-il martelé, en glissant qu'une telle baisse de TVA coûterait "un peu cher".

Un passage de la TVA sur les transports à 5,5% pourrait coûter entre 300 et 500 millions d'euros à l'Etat, avancent Les Echos, citant une source proche du dossier. Cette TVA réduite pourrait s'appliquer aux métros, bus, TER et trains Intercités. Les TGV et les grandes lignes d'autocars qui s'apprêtent à entrer en vigueur ne seraient, en revanche, pas concernés.

Faire baisser la pollution. Une telle mesure permettrait de faire baisser les prix des tickets et des abonnements. Ainsi, avec une TVA à 5,5%, le prix d'un ticket unique dans le métro parisien (1,80 euro) baisserait d'une dizaine de centimes. L'autre intérêt serait de limiter l'usage de la voiture et donc la pollution, ce qui n'est pas pour déplaire aux associations écologistes. "Ce serait une très bonne nouvelle", estime ainsi Matthieu Orphelin, porte-parole de la Fondation Nicolas Hulot, joint par Europe 1. "C'est quelque chose que nous demandons depuis de nombreux mois".

Dans l'entourage de la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal, on indiquait jeudi soir que des réflexions étaient en cours sur le sujet. "On explore des pistes, on remet tout à plat", confie-t-on. Reste à s'entendre avec Bercy, où les regards restent rivés sur la tenue du déficit public.