Les cours du pétrole continuaient à s'envoler ce mercredi, dépassant des niveaux plus observés depuis près d'une décennie. Le gaz naturel et l'aluminium ont également atteint des records historiques, tous propulsés par la guerre en Ukraine qui alimente les craintes pour l'approvisionnement en énergie et en matières premières. Parmi les effets collatéraux de l'invasion militaire russe, une hausse des prix du litre de sans plomb et de gasoil donc, qui devrait être observée dans les prochains jours en France.
Pas beaucoup d'alternatives au pétrole russe
Pour autant, cette hausse ne devrait pas être très importante. Le prix du brut ne représente en effet qu'un tiers du prix du carburant. Il y a ensuite un tiers pour les coûts de production et enfin un dernier tiers de taxes. Pour contrer cette flambée du baril, plusieurs pays de l'Agence internationale de l'énergie ont annoncé qu'ils mettraient 60 millions de barils supplémentaires sur le marché dans les semaines à venir.
Mais selon le spécialiste de l'énergie Pierre Terzian, cela ne changera pas beaucoup la donne. "Ca peut avoir un impact mais limité. D'autant plus que l'on a appris mardi que l'Opep +, sous l'impulsion de l'Arabie saoudite qui a réaffirmé sa coopération avec la Russie, n'augmentera pas sa production de plus de 400.000 barils par jour. Ce qui veut dire qu'il n'y aura pas beaucoup d'alternatives au pétrole russe", explique-t-il.
Et il n'y a pas que l'essence qui devrait être concernée. Les matières premières aussi. Les prix du blé et du maïs ont atteint des records sur les marchés européens. Tout comme les huiles de soja et de palme, qui ont également enregistré des hausses historiques.