Le groupe allemand Bosch envisage d'investir "14 millions d'euros" pour "moderniser une ligne de production" sur les deux que compte le site de Rodez, spécialisé dans les moteurs diesel, mais à la condition d'obtenir des salariés la signature d'un accord de compétitivité avant avril, a indiqué vendredi le directeur du site Olivier Pasquesoone. La direction cherche en outre des pistes de diversification pour de nouvelles activités sur le site, a-t-il précisé.
Envisager de nouveaux débouchés. "Le taux d'équipement en véhicules diesels en France a chuté de 73% en 2012 à 47% fin 2017. Une évolution du marché qui oblige le site à envisager de nouveaux débouchés en plus d'une modernisation de la production actuelle pour pouvoir répondre aux normes Euro 7 qui seront obligatoires dès 2020", a ajouté Olivier Pasquesoone. Pour Heiko Carrié, président de Bosch France et Bénélux, les négociations en vue d'obtenir des salariés un accord de compétitivité ont pour but de conserver un "maximum d'emplois".
"Un message très négatif". Dans la foulée, l'intersyndicale du site de Rodez, spécialisé dans les moteurs diesel, s'est déclarée "très pessimiste", affirmant que la direction ne s'est engagée ni sur la production ni sur le maintien du personnel. "On a eu un message très négatif", a affirmé Pascal Raffanel (CFE-CGC) au nom de l'intersyndicale.
Avant cette réunion, l'intersyndicale avait fait savoir que la fermeture du site, où 300 à 800 emplois sont menacés à court terme, serait un "désastre économique". Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire avait annoncé le 19 janvier qu'il allait demander au PDG de l'équipementier "un nouvel investissement" dans l'usine de Rodez.