Manuel Valls a annoncé mercredi que l'accord sur la rémunération des fonctionnaires négocié depuis un an "s'appliquerait", même s'il n'a pas obtenu l'accord de syndicats représentant au moins 50% des voix, du fait notamment du refus de la CGT, FO et Solidaires.
La déclaration du Premier ministre. "Face à une situation inédite, il faut sans doute une décision exceptionnelle. (...) Nous avons décidé, avec Marilyse Lebranchu (ministre de la Fonction publique), que l'accord approuvé par six organisations syndicales s'appliquerait à l'ensemble des fonctionnaires", a déclaré le Premier ministre sur France Inter.
Ce qu'avait indiqué Marylise Lebranchu. Chantier inédit depuis 25 ans, le projet d'accord sur la rémunération des fonctionnaires, semblait nettement compromis après la fin de non-recevoir opposée mardi par la CGT, premier syndicat de la fonction publique, et d'autres syndicats. Initialement, Marylise Lebranchu avait indiqué que faute d'accord majoritaire, le gouvernement retirerait toutes ses propositions, y compris celle sur une négociation salariale en février, alors que le point d'indice, qui sert de base au calcul des salaires des fonctionnaires, est gelé depuis 2010.
Un accord "indispensable" et "nécessaire". Mais "je ne veux pas, nous ne voulons pas que ce progrès, le résultat d'un an de négociations, soit bloqué par le refus de s'engager de certains, le refus de prendre leurs responsabilités", a expliqué Manuel Valls. Cet accord est "nécessaire" et "indispensable", notamment "pour revaloriser progressivement d'ici à 2020 tous les salaires à l'embauche et tous les salaires en fin de carrière". Il est également "indispensable pour améliorer la mobilité parce qu'il y a beaucoup trop de rigidité dans la fonction publique", a estimé le Premier ministre.