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Le phénomène Sarah Bernhardt (partie 2)

Au Cœur de l'Histoire - Virginie Girod

9 mars 2021

Episode - 00 minutes - Société

Description

Icône absolue du théâtre français, Sarah Bernhardt s'est attirée des difficultés à cause de son caractère et de ses extravagances. Dans ce nouvel épisode du podcast Europe 1 Studio "Au cœur de l’Histoire", Jean des Cars vous raconte le parcours haut en couleur de la célèbre actrice à la carrière internationale. 


Après un renvoi de la Comédie-Française pour cause de scandale, Sarah Bernhardt est rappelée neuf ans plus tard… Dans ce nouvel épisode du podcast Europe 1 Studio "Au cœur de l'histoire" , Jean des Cars poursuit le récit du parcours mouvementé de l’actrice Sarah Bernhardt. 

Évidemment, Sarah ne peut refuser la Comédie-Française. Le poète Théodore de Banville aura alors ce mot : “C’est la poésie qui entre dans la maison de l’art dramatique et pour tout dire en un mot, le loup dans la bergerie”.

Ses nouveaux débuts sont un peu ratés. Elle a un rôle d’ingénue naïve dans “Mademoiselle de Belle-Ile”, de Dumas. Elle a 28 ans. Trop âgée pour le personnage, elle est décevante. Elle se consolera en retrouvant le comédien Mounet-Sully qu’elle avait croisé neuf ans auparavant. Elle le trouve très beau et tombe dans ses bras. Un nouvel amant pour Sarah Bernhardt. Dans “Le Sphinx”, une pièce d’Octave Feuillet, la vedette lui est volée par Mme Croizette. Elle veut ensuite être la Camille dans “On ne badine pas avec l’amour”. Là encore, le rôle est réservé pour Mme Croizette ! Dépitée, Sarah se console avec Mounet-Sully et décide de devenir sculpteur. 

Elle se fait faire un costume de sculpteur, un pantalon de soie blanche, une blouse ornée d’une collerette et de manchettes de dentelles. Elle loue un atelier boulevard de Clichy où tout Paris vient la visiter tandis qu’elle travaille. Ses œuvres sont plutôt médiocres mais personne ne semble s’en apercevoir. Mais à l’automne 1874, Sarah travaille moins souvent boulevard de Clichy. Dans sa nouvelle adresse de la rue de Rome, sa plus jeune sœur Regina, qui vit avec elle, se meurt de tuberculose. Elle lui a laissé son lit et dort chez elle… dans son cercueil ! Oui, Sarah s’est déjà fait faire un cercueil ! Il est en ébène, capitonné de satin blanc. Elle s’y étend en toute simplicité, pour apprendre ses rôles ou pour se faire complaisamment photographiée, vêtue d’un suaire et parsemée de fleurs ! Elle met en scène son décès ! 

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Mais pour l’heure, c’est Regina qui s’éteint… Après sa mort, Sarah s’enfuit en Bretagne avec son petit garçon, Maurice, son maître d’hôtel et sa femme de chambre. Malgré le temps exécrable, ils pique-niquent tous les jours sur le sable de la Baie des Trépassés et font plusieurs fois le tour de la Pointe du Raz. L'actrice/sculptrice adore les tempêtes, au propre comme au figuré. Chaque jour, elle s’en va rêver, assise sur une encoche de rocher que l’on appelle encore aujourd’hui le “fauteuil de Sarah Bernhardt”, sur lequel des milliers de touristes viennent s’asseoir depuis 1874.

“Phèdre”, le rôle de sa vie

Peu après son retour à Paris, Perrin, l’administrateur de la Comédie-Française, vient lui proposer le rôle de “Phèdre”. Elle a peur de ne pas être à la hauteur. Tout Paris a en mémoire la “Phèdre” de Rachel. Sarah réussit à la faire oublier. Son interprétation fait parcourir la salle de frissons. C’est le rôle de sa vie. Il le restera encore… quarante ans ! Avec son triomphe, elle est promue sociétaire de la Comédie-Française en janvier 1875. Janvier est le mois du Salon. Elle réussit à y faire exposer le buste de sa sœur morte. Le jury ne peut rien refuser à la grande Sarah… En revanche, lorsque Rodin visite le Salon et aperçoit le buste, il explose : “Ce buste est une saloperie et le public est idiot de le regarder !”

Passer ses nuits rue de Rome et ses journées boulevard de Clichy n’est guère commode. Sarah décide alors de se faire construire un hôtel particulier à l’angle de la rue Fortuny et de l’avenue de Villiers. Il comprendra, naturellement, un atelier. On se demande d’où vient l’argent pour de telles dépenses : hôtel particulier, domestiques, chevaux, voitures, une véritable ménagerie, une table ouverte. Ses ennemis prétendent qu’elle est entretenue par une cohorte d’amants. Elle, parle d’un héritage. Quoi qu’il en soit, la tragédienne commence à accumuler les dettes.

Une tournée triomphale à Londres

Au printemps 1879, la Comédie-Française part en tournée à Londres. Quinze jours avant son départ, elle reçoit la visite d’un Américain du nom de Jarret. C’est un impresario. Dans un premier temps, il propose à Sarah, lors de sa tournée londonienne, de l’introduire dans les salons pour qu’elle y joue. Ainsi, elle gagnerait beaucoup d’argent. Au théâtre officiel, s’ajoute un théâtre très privé. Elle accepte, elle a besoin d’argent. A son arrivée à Folkestone, une foule l’attend et lance des fleurs en criant “Vive Sarah Bernhardt !”. Un grand jeune homme au regard lumineux hurle : “Hip Hip Hourrah pour Sarah Bernhardt !” C’est Oscar Wilde. La première représentation de l’acte de “Phèdre” qu’elle joue, intercalé entre deux pièces de Molière, transporte le public londonien. C’est du délire ! Le critique du Morning Post la compare à...une panthère ! C’est bien trouvé, elle adore les fauves. 

Dans son hôtel de la rue Fortuny, elle n’a que quatre chiens, un singe et un perroquet. Elle se fait donc conduire au Zoo de Liverpool et demande au propriétaire Mr. Cross de lui vendre… deux lions ! Il lui présente deux superbes félins mais Sarah réalise qu’il lui sera difficile de reprendre le train pour Londres avec deux fauves rugissants ! Elle se rabat sur un guépard de taille plus modeste et un chien-loup assez terrifant ! Mr. Cross lui offre, en prime, six caméléons nains et un saurien, animal préhistorique qui passe du vert tendre au vert noir, se gonfle parfois et devient trapu comme un crapaud… Elle est ravie ! Elle lui achète un collier et une chaîne d’or et place le gros lézard sur son épaule !

De retour à Paris, les rugissements du guépard, les hurlements des chiens et les cris d’un perroquet provoquent la confusion dans le quartier. Les journaux s’emparent de l’affaire, Sarah est décidément impossible ! La Comédie-Française s’émeut. Elle dérange. Lors d’une nouvelle tournée à Londres, se disant souffrante, elle refuse de paraître en scène. Elle profite de sa venue pour exposer quelques-unes de ses œuvres de peintre et de sculpteur. A Paris, un vent de révolte gronde autour d’elle au Théâtre Français. L’administrateur lui demande de ne pas paraître à la cérémonie à la mémoire de la mort de Molière. Il craint une cabale. Mais rien ne lui fait peur ! Elle arrive, tenant la couronne destinée à entourer le buste du grand homme. Au lieu de saluer le public comme il est d’usage, elle se plante au milieu de la scène, face à la salle. Après quelques minutes d’un silence pesant, les spectateurs éclatent en applaudissements. Sarah dira plus tard : “Ce fut un des plus beaux triomphes de ma carrière !”

Mais rien ne va plus entre le prestigieux théâtre et la comédienne ! On l’oblige à jouer une très mauvaise pièce “L’Aventurière” d’Emile Augier. Elle se sent mauvaise et n’a pas eu suffisamment de répétitions. Les critiques sont très dures. Elle pleure en les lisant. Folle de rage, elle envoie sa lettre de démission de la Comédie-Française. Les journaux se déchaînent. Après un séjour au bord de l’océan, Sarah déclare : “C’est fini. J’ai appris à sculpter et à peindre. Je vends pour 30.000 Francs par an. Je ferai de la peinture et de la sculpture… ça me fera une seconde vie, beaucoup plus tranquille et fructueuse que la première.”

Malheureusement, sa défection donne lieu à un procès. Elle est condamnée à verser 100.000 francs de dédommagement à la Comédie-Française.

La tournée de Sarah Bernhardt en Amérique

Heureusement, l’impresario américain Jarret est là. Il propose à Sarah la provocante, la révoltée, une tournée aux Etats-Unis à des conditions incroyables : 5.000 Francs par représentation, la moitié de la recette au-dessus de 15.000 Francs. Elle choisira son répertoire et ses comédiens. Pour ses voyages en chemin de fer, elle disposera d’une voiture-Pullman spéciale avec une chambre, un salon avec piano, quatre lits pour son personnel et deux cuisiniers pour préparer ses repas. Elle signe sans hésiter ! 

Tandis que Jarret prépare la tournée, elle part pour Londres tester une partie des pièces qu’elle jouera aux Etats-Unis : “Hernani”, “Phèdre” et “Le Sphinx”. Il y aura aussi deux créations “Adrienne Lecouvreur” et “Frou-Frou”. À Londres, le succès de ces deux nouvelles pièces est phénoménal. Les critiques français, qui se sont déplacés, le reconnaissent. Le vent tourne à nouveau en sa faveur. On lui propose un retour à la Comédie-Française. Mais non ! Malgré sa tristesse de ne plus jouer avec le beau Mounet-Sully, elle refuse d’y retourner.

Le 15 octobre 1880, avec beaucoup de peine, elle se sépare de son fils Maurice, âgé de 16 ans. Elle s’embarque à bord du paquebot “L’Amérique”. La tournée la conduit à New-York où toutes les places sont vendues d’avance. Ce triomphe la conduit ensuite à Boston, à Chicago puis à Saint-Louis et à Cincinnati. 

De retour à Paris, elle est là pour célébrer le 14 juillet qui vient d’être décrété Fête Nationale. Grâce à un petit complot, elle parvient à faire quitter Paris à la comédienne qui devait déclamer La Marseillaise. C’est elle qui va s’en charger, à la surprise générale. Elle est rentrée à Paris et tient à le faire savoir. Son retour est spectaculaire ! Des larmes roulent sur les joues des spectateurs. Au dernier vers, une clameur éclate, les applaudissements crépitent. Au premier rang, Gambetta hurle de joie tandis que le Président Jules Grévy ne cesse d’applaudir. Le lendemain, tout Paris ne parle que de l’admirable “Marseillaise” de Sarah Bernhardt…

C’est alors qu’entre dans sa vie un étonnant personnage, Jacques Damala. C’est un Grec, ancien officier de cavalerie. Il est beau, musclé. Un véritable Casanova qui enchaîne les conquêtes au point que le Ministère des Affaires Étrangères demande à la Légation grecque de le renvoyer. Il est nommé à Saint-Pétersbourg. Avant de partir, il dit son admiration à Sarah. Si elle veut le revoir, il n’y a qu’une solution : faire une tournée dans la capitale russe ! L’amoureuse s’y rend et remporte un nouveau triomphe. Elle est présentée au tsar Alexandre III et y retrouve Jacques Damala. Ils deviennent amants, il démissionne de son poste et intègre la troupe de l’actrice. C’est un exécrable comédien. Son accent grec est incompatible avec le personnage d’Hernani ou celui d’Armand Duval dans “la Dame aux Camélias”, le nouveau succès de Sarah. Qu’importe ! Elle le trouve parfait ! Ils se marient à Londres le 2 avril 1882. Désormais, ce mari sera pour elle une croix ! Non seulement, il est mauvais comédien mais il se drogue. Elle essaie de l’imposer. C’est un désastre. Bien sûr, cela finira mal. Il la quitte, puis revient de plus en plus drogué. Elle demande le divorce. Une mauvaise passe pour elle...

Sarah renaît de ses cendres

Après les échecs causés par son lamentable mari, elle retrouve un immense succès avec “Théodora”, pièce de Victorien Sardou. Elle fait une tournée en Amérique du Sud qui lui rapporte 800.000 francs. Elle quitte alors la rue Fortuny pour un hôtel particulier du boulevard Pereire. C’est un immense caravansérail, rempli de tous ses souvenirs de voyages, de ses animaux favoris et de sa garde-robe gigantesque. Elle dispose de plusieurs secrétaires qui dépouillent son courrier de ministre. Chaque matin, elle reçoit pêle-mêle les auteurs, les acteurs et les fournisseurs. Toute sa vie est théâtrale. 

L’été, pour se reposer de sa vie trépidante, elle s’installe à Belle-Ile, y achète d’abord une petite maison puis une très grande destinée, au départ, à être un hôtel. Elle y retournera chaque année et le rythme de sa journée sera toujours le même : après le déjeuner, Sarah et sa petite cour se rendent au “Sarahtorium” : un coin planté de tamaris où tout le monde fait la sieste. Son zoo ambulant provoque quelques incidents pittoresques. 

En Amérique du sud, elle avait acheté un gigantesque boa. Il ne devait pas se réveiller avant plusieurs mois ! Abondamment gavé de nourriture, il s’était endormi. Elle l’avait acheté pour pouvoir poser ses pieds dessus après le dîner ! Mais peu après son arrivée à Belle-Ile, tandis qu’elle joue aux dominos avec ses amis, le boa se réveille et avale les coussins du canapé ! Elle prétend qu’elle n’a eu que le temps de saisir son revolver, de viser et de tuer l’odieux serpent ! Elle avait aussi ramené un petit crocodile de Rio. On lui avait aussi assuré qu’il dormirait pendant trois mois ! Bien empaqueté, le reptile arrive à Belle-Ile. Elle défait le paquet. L’un de ses petits chiens se met à aboyer. Le crocodile ouvre sa gueule et l’avale en une seconde ! Sarah grimpe sur le piano. Son secrétaire tue le crocodile à coups de fusil. On l’empaille. L’incident l’a traumatisée. Chaque fois qu’elle passe devant le crocodile empaillé, elle murmure : “La tombe de mon chien”... 

En 1893, habillée en homme, elle joue “Lorenzaccio”. Elle reprend aussi “La Dame aux camélias”, et “Cyrano de Bergerac”. Le 15 mars 1900, elle a 56 ans et incarne sur scène le duc de Reichstadt supposé avoir 20 ans. C’est pour elle que Edmond Rostand a écrit “L’Aiglon”. Encore un triomphe ! Cela ne l’empêche pas de reprendre, une fois encore, “Phèdre”, le rôle de sa vie.

Une jambe en moins, un talent intact

En 1905, lors d’une tournée au Brésil, elle joue la version scénique de “Tosca”. Au dernier acte, elle enjambe le parapet du château Saint-Ange avant de se suicider. Elle manque une marche et se blesse très gravement au genou. Elle ne se soigne pas, souffre beaucoup mais ignore le problème. A la veille de ses 70 ans, elle tombe amoureuse d’un jeune comédien, Lou Tellegen qui avait servi de modèle à Rodin pour “L’éternel printemps”. Sarah ne désarme jamais ! En 1910, elle joue, pour le cinéma, la reine Elizabeth 1ère d’Angleterre dans un film produit par Adolphe Zukor. C’est évidemment Lou qui joue Essex, l’amant de la souveraine. Mais l’actrice souffre de plus en plus. 

Au début de 1915, dans les Landes, elle convoque son fils Maurice. Elle lui annonce qu’elle souffre trop. Elle doit choisir : ou elle se tue ou elle se fait couper la jambe ! C’est la deuxième option qui est retenue. L’opération réussit. Après une longue convalescence, elle reparaît sur scène. Tout le monde s’interroge : aura-t-elle une jambe de bois ? Alors qu’on frappe les trois coups, Tristan Bernard s’écrie, méchamment : “Tiens, la voilà !”...

En fait, elle ne pouvait supporter sa jambe articulée. Elle ne marchera plus jamais. Elle se fera transporter dans une sorte de fauteuil Louis XV transformé en chaise à porteurs : il lui faut deux valets pour se déplacer. Encore un spectacle... Lors de la guerre, c’est dans cet équipage qu’elle visite les blessés sur le front. Elle fera une dernière tournée aux Etats-Unis en 1917 lorsqu’ils entrent en guerre. Quand elle apparaît sur scène, les Américains crient “Vive la France !”

Elle va encore jouer une petite pièce écrite pour elle par Sacha Guitry “Comment on écrit l’Histoire”. A Noël 1921, à Bruxelles, elle reprend “Athalie”. Fin octobre 1922, elle repart en tournée dans le sud de la France et en Italie. C’est alors qu’elle a une crise d’urémie. On la ramène d’urgence à Paris. Elle se rétablit. Elle dit qu’elle est tellement heureuse de retravailler. Mais le 21 mars 1925, elle est trop fatiguée. Le 23 mars elle s’alite. Elle ne se relèvera pas. Celle qui mourait si bien en scène, des centaines de fois, s’éteint définitivement, au matin du 26 mars. Après sa mise en bière, 30.000 personnes défilent devant son cercueil, celui qui était dans sa chambre depuis des années. Le premier à lui rendre hommage est le maréchal Foch, je vous l’ai raconté. Les funérailles sont grandioses. Sur sa tombe, au Père Lachaise, il y a seulement écrit “Bernhardt”. Une rare discrétion chez un monstre sacré pendant plus de cinquante ans, sans doute la carrière la plus longue et la plus tourmentée de l’histoire du théâtre.

 

Ressources bibliographiques :

André Castelot, Ensorcelante Sarah Bernhardt (Perrin, 1972)

Maurice Rostand, Sarah Bernhardt (Calmann-Lévy, 1950)

Henry Gidel, Sarah Bernhardt (Flammarion, 2006)

 

“Au cœur de l’Histoire” est un podcast Europe 1 Studio

Auteur et présentation : Jean des Cars
Production : Timothée Magot
Réalisation : Jean-François Bussière 
Diffusion et édition : Salomé Journo 
Graphisme : Karelle Villais

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