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Maximilien et Charlotte : la tragédie mexicaine (partie 2)

Au Cœur de l'Histoire - Virginie Girod

23 février 2021

Episode - 00 minutes - Société

Description

En 1864, Maximilien d'Autriche et Charlotte de Belgique embarquent pour le Mexique. Ils rêvent d'une incroyable aventure. Elle tournera au fiasco. Dans ce nouvel épisode du podcast Europe 1 Studio "Au cœur de l’Histoire", Jean des Cars vous raconte la tragédie mexicaine de deux monarques.


Le 14 avril 1864, Maximilien d'Autriche et de Charlotte de Belgique embarquent à bord de la Novara direction le Mexique. Dans ce nouvel épisode du podcast Europe 1 Studio "Au cœur de l'histoire" , Jean des Cars revient sur la tragédie mexicaine d'un couple à la trajectoire chaotique.

Sur la route du Mexique, la première étape du voyage de Maximilien et Charlotte est Civitavecchia. Ils se rendent à Rome pour recevoir la bénédiction du pape Pie IX. Ils en auront besoin… Après Gibraltar et une brève escale à Madère, le couple impérial a d’étranges occupations. Au lieu de se préparer à régner et à gouverner, au lieu de réfléchir à la difficile tâche qui les attend, Max s’obstine à rédiger le Protocole et l'étiquette de sa Cour, calqués sur ce qu’il connaît, ceux de la Hofburg. Quant à Charlotte, elle est très occupée à organiser sa propre Maison. Ce sont des activités puériles qui font mal augurer de la suite. 

Le 28 mai, ils arrivent enfin à Vera Cruz. Ils sont accueillis par le général Almonte, grand maréchal de la Cour. Le débarquement a lieu le lendemain. On décharge en premier un énorme carrosse doré mais le couple impérial s’inquiète qu’aucune foule ne soit accourue pour le saluer. En fait, la fièvre jaune sévit à Vera Cruz et dans toute la région. La chaleur lourde et humide et le port désert sont la première impression que reçoivent les souverains sur leur nouveau pays. 

Leur voyage jusqu’à Mexico se fait partiellement en train puis dans de vieilles diligences tirées par des mulets. Heureusement, au fur et à mesure que l’on monte vers la capitale, les manifestations d’enthousiasme apparaissent enfin. Des Indiens, surtout, convaincus qu’ils voient enfin arriver le dieu libérateur qu’ils attendent depuis toujours. Le 16 juin, la caravane atteint Puebla, à une centaine de kilomètres au sud-est de Mexico où la nature est nettement plus riante. Les hauts plateaux sont couverts de forêts de cèdres et de sapins, de pâturages. Des champs de canne à sucre, de café, de cacao, de vergers plantés d’orangers et de bananiers offrent un spectacle réconfortant pour les voyageurs épuisés par l’état désastreux des routes. L’accueil par la garnison de Puebla est chaleureux et celui des habitants enthousiaste. 

Ensuite, un arrêt rituel est fait à Notre-Dame de Guadalupe, le plus important pèlerinage mexicain. Là, deux cents voitures découvertes, occupées par des dames mexicaines très élégantes et cinq cents cavaliers en habit noir gantés de blanc sont venus à leur rencontre depuis Mexico. Le général Bazaine, commandant en chef des troupes françaises, le général Neigre, commandant de la province de Mexico, le marquis de Montholon, ambassadeur de France et l’archevêque de Mexico les attendent devant la cathédrale. Le lendemain, c’est l’entrée solennelle et triomphale à Mexico, à 2.240 mètres d’altitude.

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Le palais royal a 1.100 fenêtres mais il est vétuste, incommode et mal meublé. Charlotte et Maximilien en feront un lieu de réception. Très vite, ils vont s’installer hors de la ville, au château de Chapultepec, élevé sur un rocher dominant la plaine au sud-ouest de Mexico. Le panorama est considéré comme l’un des plus beaux du monde. Pour Maximilien, c’est le Schönbrunn mexicain. En effet, le palais a été construit, lui aussi, au XVIIIe siècle sur l’emplacement du palais d’été des anciens rois Aztèques.

La situation militaire est, à ce moment-là, plutôt calme. Au début d'août 1864, Maximilien va quitter son épouse pour découvrir le pays sur lequel il règne. Une tournée de deux mois et demi. C’est un triomphe mais l’empereur contracte une dysenterie épuisante. Il en souffrira régulièrement, jusqu’à sa mort.

Pendant l’absence de son mari, Charlotte s’est familiarisée avec sa Cour de dames mexicaines qui n’ont aucune idée du protocole. Elles embrassent plus volontiers qu’elles ne font de révérences. Comme son mari revient malade de sa tournée, c’est Charlotte, devenue Carlotta, qui préside le Conseil de Ministres, les cérémonies, et donne des audiences publiques. Elle prend goût au pouvoir et se sent investie de sa mission. Mais Maximilien guérit et reprend ses tournées à travers le pays. Fidèle à ses idées politiques, il tend la main aux libéraux et dédaigne les conservateurs. Le comte de Diesbach, qui fait partie de cette étrange Cour, décrit ainsi la situation le 27 octobre 1864 :"Le pauvre Empereur, qui passait pour si intelligent, ne fait que des sottises. Il est détesté de plus en plus par tous les partis, même des Français. L’Impératrice seule a de la tête et porte la culotte. Elle se plaint amèrement d’avoir été trompée par l’Empereur des Français. On lui a dit que Maximilien était demandé par tout le Mexique, elle voit tout le contraire. On lui a dit que la guerre était finie, elle voit et se plaint d’être la cause de tant d’effusions de sang, car jamais on ne s’est battu plus qu’aujourd’hui. Ils ont été obligés de remettre la direction des affaires au maréchal Bazaine. C’est le commencement de la fin. Pauvres gens ! Ils étaient si heureux à Miramare."

Le comte de Diesbach a raison sur presque tout : le Mexique n’a pas réclamé Maximilien, la guerre civile n’a jamais cessé entre les partisans de Juarez et le pouvoir conservateur en place. Bazaine commande les troupes françaises et il est le véritable maître de la situation. Il se trompe sur un seul point : Charlotte et Maximilien n’étaient pas heureux à Miramare. Peut-être sont-ils plus heureux au Mexique qui, malgré toutes les difficultés, leur donne au moins une raison d’exister.

La situation se dégrade

L’été 1865 est difficile pour le maréchal Bazaine. Après quelques victoires, les défaites se succèdent. Il y a une explication à cela : la Guerre de Sécession a pris fin et les Etats-Unis n’acceptent pas la présence de troupes européennes au Mexique. Ils vont appliquer la doctrine Monroe, qui consiste à empêcher toute ingérence dans les affaires intérieures américaines, pour mettre fin à cette ingérence. Militairement, la situation est complexe. Bazaine concentre ses forces au nord du Mexique, près de la frontière américaine, pour parer à toute éventualité. En revanche, la guérilla de Juarez s’amplifie au centre, soutenue et probablement financée par les Etats-Unis. Bazaine prévient Napoléon III de cette situation intenable. Contrairement à l’engagement qu’il a pris auprès de Maximilien, l’empereur des Français commence à songer au retrait de ses troupes… 

Charlotte découvre le Yucatan

Malgré la situation dégradée, en novembre 1865 Charlotte effectue, sur les conseils de son époux, un voyage dans la péninsule du Yucatan où vivaient autrefois les Mayas. Une fois de plus, Maximilien éloigne Charlotte. Il a pour cela une bonne raison : depuis quelque temps, il a une maîtresse mexicaine, prénommée Concepcion. L’empereur ne semble pas particulièrement porté sur les femmes mais le climat et l’ambiance aidant, il est tombé sous le charme de la belle Mexicaine. 

Si le voyage de Charlotte au Yucatan est important, ce n’est pas tant pour les beautés archéologiques qu’elle va y découvrir mais parce que lors de ce périple, elle va présenter les premiers symptômes d’un dérangement mental. Elle se sent mal, elle refuse la nourriture locale qu’elle croit empoisonnée. Tout cela est un peu mystérieux. A-t-elle réellement subi une tentative d’empoisonnement ? Ce n'est pas impossible, les Mexicains connaissant et sachant très bien utiliser les propriétés des champignons hallucinogènes. Charlotte revient épuisée et déprimée de ce périple.

Cuernavaca

Avant le départ de Charlotte pour le Yucatan, le couple impérial avait découvert une nouvelle résidence de rêve, à 80 kilomètres au sud-ouest de Mexico. On peut dire que si Chapultepec a été leur Versailles, Cuernavaca est leur Trianon. Ils en font leur résidence campagnarde. 

C’est une maison construite au XVIIIe siècle, entourée de merveilleux jardins, avec un lac propice aux promenades en barque. C’est à Cuernavaca que Charlotte retrouve Maximilien. C’est là aussi qu’elle apprend, le 10 décembre, la mort de son père, le roi des Belges Léopold 1er . Elle est désespérée. C’est encore à Cuernavaca que Maximilien apprend que sa maîtresse mexicaine est enceinte. Pour abriter ses amours clandestines, il a fait construire une petite maison non loin de là, "El Olvido", "L’Oubli". 

En février 1866, Maximilien est atterré par une lettre qu’il reçoit de Napoléon III. Comme l’empereur du Mexique n’a pas envoyé les sommes convenues pour l’entretien des troupes françaises, il va les rappeler par étapes. La survie de l’empire mexicain ne tient plus qu’à un fil. Et le comportement du couple impérial est étrange. Chacun semble vivre sa vie de son côté. Maximilien avec sa maîtresse qui lui donnera un fils au mois d’août suivant et Charlotte qui lorsqu’elle sort de ses phases dépressives, joue à merveille son rôle d’impératrice. Elle se plaît beaucoup en compagnie des officiers français, belges et mexicains présents à la Cour. Elle découvre et utilise ses capacités de séduction. 

On lui a supposé des liaisons. A-t-elle eu une aventure avec le colonel belge Van der Smissen ? Certains prétendent que l’officier serait le père d’un enfant dont elle aurait accouché à l’automne suivant, à Miramare. D’autres vont plus loin en affirmant qu’il s’agit du futur général Weygand. Elle a aussi flirté avec l’aide-de-camp de son mari, le colonel, Feliciano Rodriguez. Comme dans toutes les Cours, on cancane beaucoup dans celle du Mexique. Ce sont des supputations, voire des secrets d’Etat. Il est en tous cas certain que Charlotte ne détestait pas la compagnie masculine alors que son mari se détachait d’elle.

Charlotte part chercher du secours en Europe

En juin 1866, la situation est devenue intenable. Maximilien envisage alors, avec lucidité, son abdication. Il n’a plus d’argent, il ne peut faire face aux engagements qu’il avait pris à l’égard de Napoléon III et les troupes françaises, déjà en difficultés face à celles de Juarez, vont peu à peu se retirer. Mais pour Charlotte, cette abdication est impossible. Elle ruinerait le but de leurs vies et ils rejoindraient dans l’histoire la cohorte des monarques déchus. Comment ne pas penser aux abdications de Charles X en 1830 et surtout de son grand-père Louis-Philippe en 1848 ? Dans les deux cas, elles ont ruiné leurs existences. 

Elle doit trouver une solution. Elle va plaider la cause de son époux auprès de Napoléon III. Sûre d’elle-même et déterminée, elle arrive à convaincre un Maximilien désemparé. Le 9 juillet 1866, l’impératrice quitte Chapultepec et Max l’accompagne jusqu’au village d’Ayutla. Leurs adieux sont déchirants, ils sont en larmes. Le soir même, Max, épuisé et fiévreux, tombe de son cheval et doit être porté jusqu’à sa voiture. L’empereur souffre de dysenterie, il est à bout. 

Charlotte s’embarque à Vera Cruz le 13 juillet. Fidèle à ses principes, elle ne montera à bord du bateau "L’Impératrice Eugénie" que lorsque le pavillon mexicain aura remplacé le pavillon français. Elle est toujours impératrice du Mexique après tout. Elle débarque à Saint-Nazaire le 8 août. Aucun accueil officiel, pas davantage à Paris où elle s’installe au Grand Hôtel. Ce manque d’égards la blesse profondément. 

Evidemment, pour Napoléon III l’arrivée inattendue de Charlotte n’est pas une bonne nouvelle. Il sait d’avance ce qu’elle va lui demander. Il sait aussi qu’il ne pourra pas le lui accorder. Pour amortir le choc de l’inévitable entrevue, il envoie Eugénie lui parler. La souveraine française s’y prête élégamment. L’entrevue, inévitable, de Napoléon III et de Charlotte a lieu le 11 août à Saint-Cloud. Le souverain est fatigué… et Charlotte déchaînée ! Après avoir plaidé sa cause avec fougue et déchargé tout son ressentiment, elle commence à manifester des troubles du comportement. Elle est persuadée que l’orangeade que lui offre l’impératrice est empoisonnée !

Elle est trop humiliée pour aller dans sa famille à Bruxelles ou dans sa belle-famille à Vienne. Cela ne lui serait d’aucun secours. Elle est orgueilleuse et n’aime pas se montrer en position de faiblesse. Elle s’est comportée ainsi tout au long de sa vie. Son médecin lui conseille alors d’aller se reposer à Miramare. Dans les premiers temps, elle est heureuse de retrouver ce havre familier. Mais très vite, elle reçoit des nouvelles alarmantes du Mexique : les troupes de Juarez prennent le dessus. Après la prise de Tampico, elles se rapprochent de Vera Cruz. Charlotte décide alors de demander une audience au pape pour qu’il accorde un concordat au Mexique, ce qu’il a toujours refusé, mais surtout pour qu’il intervienne diplomatiquement auprès de Napoléon III.

Charlotte se rend au Vatican

L’impératrice chancelante arrive à Rome le 25 septembre. Le pape Pie IX lui accorde une audience deux jours plus tard. Leur entretien d’une heure n’aboutit à rien. Le lendemain, le pape, selon le protocole en usage pour une souveraine régnante, lui rend sa visite, sans davantage de résultat. Le 29, elle est dans un état d’agitation extrême, toujours persuadée qu’on veut l’empoisonner, ne se nourrissant que d’oranges et refusant toute boisson. 

Le lendemain, 30 juillet, à l’aube, de plus en plus exaltée, elle se fait reconduire au Vatican. Au pape, obligé de la recevoir, elle tient un discours totalement paranoïaque, se disant entourée d’espions et qu’on veut l’empoisonner. Une idée fixe ! Elle rejette la tasse de chocolat qu’on tente de lui servir... Elle passe la journée dans la Bibliothèque du Vatican, erre dans les jardins et le soir venu, il est impossible de la renvoyer à son hôtel. Elle passe la nuit au Vatican et à l’aube du lendemain, elle rédige ses dernières volontés ainsi que quelques lettres d’adieu, persuadée qu’elle va mourir très vite, empoisonnée… 

Elle demande à être enterrée "très simplement" dans la cathédrale Saint-Pierre aussi près que possible du tombeau des Apôtres. Elle délire ! Elle écrit aussi une lettre à son mari :"Mon trésor bien-aimé, je te dis adieu. Le Seigneur m’appelle auprès de Lui. Je te remercie du bonheur que tu m’as donné. Que Dieu te bénisse et te fasse obtenir la paix éternelle. Ta fidèle Charlotte."

Pour convaincre l’impératrice de quitter le Vatican, un cardinal fait appel à la Supérieure d’un couvent voisin qui réussit à ramener l’encombrante Charlotte à son hôtel. Les jours suivants, elle reste prostrée dans sa chambre, terrorisée et toujours obsédée par le poison. Sa suite a appelé son frère, le comte de Flandre, alors en Italie. Il arrive le 7 octobre, effondré par le comportement et l’état de sa sœur. Il parvient à la persuader de prendre un train avec lui pour regagner Miramare.

Charlotte est enfermée à Miramare...

Lors de son retour à Miramare, Charlotte n’est pas seulement accompagnée de son frère mais aussi du médecin de son mari, le docteur Gilek et d’un aliéniste venu de Vienne, le docteur Riedel. Ils l’enferment au château, d’où elle tente de s’échapper. Trois jours plus tard, ils la transfèrent de force dans le Castelletto, le pavillon au fond du parc, où elle est plus facile à surveiller. Le psychiatre autrichien qui la soigne la considère comme maniaco-dépressive, obsédée par l’idée de n’avoir pu donner un héritier à Maximilien, ce qui est une des causes de son déséquilibre. Dans une lettre à son frère Léopold II, le comte de Flandre écrit :"Je crois, moi, que l’impuissance notamment connue de son mari y est pour beaucoup. Si elle avait eu des enfants, son imagination se serait occupée à d’autres choses que de politique et le sang eut pris une autre direction. On dit que Max ne l’a jamais touchée. Combien ce mariage a été peu réussi et que d’ennuis et de chagrins on a eu et on aura !"

Au début de 1867, Charlotte est plus calme. Elle entretient une correspondance presque normale avec plusieurs membres de sa famille. Bien sûr, Maximilien a été informé de l’état de son épouse. Il demande seulement qu’en aucun cas Charlotte ne soit transférée à Vienne. 

A partir de février, Bazaine et ses troupes commencent à se retirer du Mexique. Max et les quelque 9.000 hommes qui lui sont restés fidèles se fixent à Queretaro, au nord-ouest de Mexico. Ils sont assiégés par les partisans de Juarez. L’empereur capitule le 14 mai 1867. Le révolutionnaire organise le procès de Maximilien dans le théâtre de Queretaro. Condamné à mort, épuisé mais remarquablement digne, L’empereur déchu est fusillé le 19 juin 1867.

La nouvelle atteint Paris alors que s’ouvre l’Exposition Universelle qui attire des foules et des monarques du monde entier. Napoléon III et Eugénie sont atterrés mais peut-être conscients du mauvais rôle qu’ils ont joué dans cette tragédie. La reine Victoria, qui avait toujours été opposée à cette aventure et qui avait tenté de dissuader Maximilien et Charlotte de s’y lancer, écrit dans son journal :"Pauvre chère Charlotte, privée de raison et son mari tué ! Quelle fin dramatique pour leur malheureuse entreprise…"

Dès lors, la famille royale belge va s’employer à rapatrier Charlotte à Bruxelles. La reine Marie-Henriette, l’épouse de Léopold II, arrive à Miramare le 30 juillet 1867 et parvient à arracher sa belle-sœur au Castelletto. Elles regagnent Bruxelles. Charlotte est installée au château de Tervueren et surveillée par des médecins. On l’entoure d’une sorte de petite Cour conforme au statut qu’elle revendiquait. Elle ne retrouvera jamais son équilibre mental. Elle finit sa triste existence le 19 janvier 1927, âgée de 86 ans. Son mariage, son empire : pour elle, tout n’avait été qu’amères désillusions.

Ressources bibliographiques :

Dominique Paoli, L’Impératrice Charlotte, le soleil noir de la mélancolie (Perrin, 2008)

Bertita Harding, Maximilien, Empereur du Mexique (Payot, 1935)

André Castelot, Maximilien et Charlotte, la tragédie de l’ambition ( Perrin, 1977)

Jean des Cars, Des couples tragiques de l’Histoire (Perrin, 2020)

 

Au cœur de l’Histoire" est un podcast Europe 1 Studio

Auteur et présentation : Jean des Cars
Production : Timothée Magot
Réalisation : Jean-François Bussière 
Diffusion et édition : Clémence Olivier
Graphisme : Karelle Villais

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