Chaque matin, Franck Ferrand nous fait revivre l'histoire à travers les évènements qui ont marqué la date du jour.
Nous sommes le 12 novembre 1937, pour l’inauguration de l’aérogare du Bourget, à quelques kilomètres de Paris.
C’est l’architecte Georges Labro, Prix de Rome, qui a conçu les plans du somptueux bâtiment achevé in extremis, un peu tard pour l’Exposition universelle de Paris qui finira le 25 novembre.
Cette aérogare de 230 mètres de long, baptisée Janus (où nous avons réalisé, il y a quelques années, un numéro d’Au cœur de l’histoire) est un chef-d’œuvre de l’Art déco.
Le terrain d’aviation, lui, existait depuis longtemps. Depuis 1914, en fait.
Mais Le Bourget n’accueille que des vols d’affaire.
Aujourd’hui, en effet ! Mais à l’époque, c’était l’aéroport régulier. Le Bourget a connu plusieurs vies. Il a d’abord été utilisé pour des vols d’observation. A partir des années 20, on y a bâti des hangars, on a étendu les pistes qui se sont rapprochées de la commune du Bourget, dont le site aérien devait prendre le nom.
Ce 12 novembre 37, on inaugure donc l’aérogare. Et jusque dans les années 60, c’est le principal aéroport de Paris avant d’être détrôné par Orly, et progressivement affecté aux vols d’affaire. L’aérogare accueille aujourd’hui le magnifique musée de l’Air et de l’espace.
C’est bien là que s’était posé Lindbergh ?
Bien sûr, en mai 1927, après avoir traversé l’Atlantique, à bord de son Spirit of St Louis. Le soir de son atterrissage, la radio ayant annoncé l’exploit en cours d’accomplissement, des milliers de Parisiens se sont précipités en voiture jusqu’au Bourget, pour acclamer le jeune Américain.
Du reste, cette route, les journalistes et les photographes la connaissaient par cœur : pendant longtemps, c’est au Bourget qu’atterrissaient, bien entendu, les hommes d’État, les stars et les divas, les sportifs en visite à Paris. Mais ça, c’est une autre histoire...