Chaque matin, Franck Ferrand nous fait revivre l'histoire à travers les évènements qui ont marqué la date du jour.
Nous sommes le 15 décembre 1809.
Le jour d’un divorce célèbre, celui de Napoléon Ier et l’impératrice Joséphine, après plus de treize ans de mariage. Enfin divorce… c’est une dissolution du mariage précisément. Ce jour-là, l’empereur convoque aux Tuileries Cambacérès, archichancelier et la famille impériale. Tout cela est très officiel. Napoléon prend le premier la parole et annonce qu’il a pris avec, je cite, "ma très chère épouse", la décision de dissoudre ce mariage. Et il ajoute : "le souvenir en restera toujours gravé dans mon cœur. Elle a été couronnée de ma main; je veux qu'elle conserve le rang et le titre d'Impératrice, mais surtout qu'elle ne doute jamais de mes sentiments et qu'elle me tienne toujours pour son meilleur et son plus cher ami".
Mais alors, pourquoi "dissoudre" le mariage ?
Par souci d’avoir un héritier ! Joséphine et Napoléon n’ont pas eu d’enfants ensemble. Joséphine avait donné, lors d’un premier mariage, naissance à Eugène et Hortense de Beauharnais ; quant à Napoléon, il vient d’avoir deux enfants, avec deux maîtresses différentes mais le couple impérial est stérile ! La pauvre Joséphine est du reste bien consciente des impératifs dynastiques de son mari... Voilà ce qu’elle dit alors : "Je sais combien cet acte commandé par la politique et par de si grands intérêts a froissé son cœur ; mais l'un et l'autre nous sommes glorieux du sacrifice que nous faisons au bien de la patrie".
Elle prend ça plutôt bien ?
En apparence, mais derrière ces mots, elle est en vérité dévastée, et vit cela comme une tragédie. Quelques jours plus tôt, lorsque Napoléon lui a fait part de sa décision, elle a fait une crise de nerfs et s’est évanouie. Mais cela ne change rien ; l’empereur va bientôt, dès 1810, épouser Marie-Louise d’Autriche qui lui donnera un fils, le fameux Aiglon mais c’est une autre histoire…
L’histoire, on la retrouve à 14 heures, sur Europe1.
Nous rouvrirons le douloureux dossier de l’hôtel Martinez.