Chaque matin, Franck Ferrand nous fait revivre l'histoire à travers les évènements qui ont marqué la date du jour.
Nous sommes le 8 décembre 2016, mais en quel 8 décembre partons-nous ?
Le 8 décembre 1980. John Lennon vient d’être assassiné. Nous sommes dans l’entrée du Dakota Building, à New-York, là où vivait le chanteur des Beatles. Il est 22h52, John rentre chez lui pour embrasser son fils de cinq ans, Sean, avant qu’il ne s’endorme. Mais au moment de grimper les quelques marches qui le séparent de l’entrée, un fan au sens de fanatique cette fois, l’appelle doucement, presque en chuchotant "Monsieur Lennon". John se retourne, l’homme est en position de tir, bien campé sur ses jambes, tenant fermement un calibre 38 dans ses deux mains. John n’a pas le temps de réagir. Mark David Chapman, c’est son nom, vide son barillet sur l’artistes, cinq balles. John vacille, il réussit quand même à gagner le vestibule. Le portier se précipite, mais il est trop tard : Lennon mourra à l’hôpital quelques minutes plus tard.
On sait pourquoi Mark David Chapman a tué Lennon ?
On parlera d’un acte de folie pure et simple. Mais Chapman a quand même expliqué son geste. Il accusait John Lennon d’avoir trahi ses idéaux de fraternité, d’être devenu trop riche et de s’être embourgeoisé. Le paradoxe, c’est que ce Chapman était un vrai fan. Quelques heures plus tôt, alors que Lennon sortait de chez lui, Chapman lui avait tendu à dédicacer son exemplaire de Double Fantasy.
Il s’est fait arrêter immédiatement après le meurtre ?
Oui. Il attendait même tranquillement la police sur place, appuyé contre le mur en lisant un exemplaire du roman culte de l’écrivain J.D. Salinger, L’attrape cœurs, un livre qui l’obsédait. Il est toujours en prison à l’heure où nous parlons. Il a écopé de la perpétuité assortie d’une période de sûreté de 20 ans. Depuis 2000, il demande, en vain, sa mise en liberté conditionnelle.
L’histoire, on la retrouve à 14 heures sur Europe 1.
Nous marcherons dans les pas du poète François Villon.