La presse quotidienne revient ce lundi la relation entre François Hollande et Ségolène Royal.
Ce matin en Une de vos journaux, ça s’agite à gauche.
Aujourd’hui en France : Hollande-Royal : le vrai couple présidentiel. Où l’on apprend qu’ils s’envoient des textos toute la journée et que certains employés de l’Élysée surnomment la ministre de l’environnement La Reine Mère.
En Une de Libération, c’est Christiane Taubira qui évoque son sentiment d’urgence pour nous dire qu’elle ne sait pas si elle soutiendrait François Hollande, mais peut-être quand même : "Ma gauche, ma France".
En Une de l’Opinion : budget : le dernier tour de passe-passe de Hollande.
Terrorisme
On regarde la Une du Figaro : le terrorisme au cœur de la bataille droite-gauche, et l’on a comme l’impression d’une pantomime qui devrait durer jusqu’en mai 2017. Dans La Nouvelle République, Bruno Bécard regrette ces déclarations de guéguerre qui animent la pré-campagne électorale. "Si beaucoup de responsables politiques emploient le mot "guerre" dans la lutte contre le terrorisme, alors s’impose aux leaders des différents partis républicains une réflexion pacifiée pour la gagner". Plus intéressants, les articles qui nous dessinent le profil de ces jeunes femmes, de plus en plus dures, aux projets de plus en plus aboutis, qui rêvent de se transformer en tueuses. Le Monde évoque Sarah, l’une des jeunes filles arrêtées, qui avait déjà été interpellée en Turquie. "Frappée par une interdiction de sortie du territoire, une mesure administrative, elle n'a pourtant pas été placée en garde à vue après son retour. Si elle a été mise sur écoute, c'est uniquement en raison de sa relation avec Larossi Abballa après le meurtre des policiers de Magnanville. En raison des agissements d'un homme, donc. Dans un dossier comparable, un jeune homme de 24 ans, Bilal Taghi, a lui été condamné en mars à cinq ans de prison". Visiblement, semble nous dire Le Monde, nous croyons encore que les femmes seraient moins dangereuses, davantage portées vers la compassion. Le réveil sera rude.
Au nom de Yanis
C’est un article du Parisien qu’on ne peut lire sans être bouleversé. La nouvelle vie de Michaël et Samira qui ont vu leur petit garçon de quatre ans et demi, Yanis, fauché par le camion de Nice le 14 juillet. L’enfant repose désormais dans le carré musulman du cimetière de Poisat, dans la banlieue de Grenoble. L’argent qu’ils vont recevoir du Fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme, ils veulent le verser à une œuvre caritative pour soulager d’autres malheureux. "La joie que je verrai dans leurs yeux, explique Samira, ça me rappellera la joie qu’avait notre fils dans sa vie". C’est pour eux aussi qu’il faut une réponse politique, à la fois efficace et digne.
Le sable, un bien public
C’est la Une du Télégramme : Sous le sable, la colère. Après une décision de justice en sa faveur, la Compagnie Armoricaine de Navigation est venue en pleine nuit extraire des milliers de mètres cubes de sable dans la baie de Lannion. Un sable destiné à la vente aux agriculteurs mais qui pourrait causer à l’écosystème des dégâts irréversibles. Emmanuel Macron, nous précise Le Parisien, a déclaré que ces extractions à la sauvette, avant toute décision définitive du tribunal, étaient inacceptables. "Il est gonflé, s’exclament les opposants. C’est quand même lui qui a donné son feu vert à la CAN en avril 2015". Le double langage semble répandu. José Bové nous alerte dans Libération sur un autre dossier. Si la France a demandé l’arrêt des négociations sur le traité de libre-échange Europe-États-Unis, celles avec le Canada s’apprêtent à sacrifier 32 fromages d’appellation, du Banon au Bleu de Gex, du Maroilles au Salers, qui pourront être plagiés au Canada. Les brevets des multinationales sont sacrés. Les productions paysannes peuvent passer à la trappe.
Un nouveau mot : Urbex
Contraction d’urban exploration, c’est une passion jusqu’ici confidentielle. Le Monde nous raconte les pérégrinations de ces fous prêts à tout pour découvrir telle usine abandonnée, telle demeure en ruines, tel hôpital désaffecté. Sauf que la pratique s’étend et que ce qui était marginal est en passe de devenir tendance. Avec la diffusion de leurs découvertes sur des sites dédiés, les explorateurs sont désormais menacés par le mal du siècle : la massification. Ça tue le charme.
Les pages santé du Figaro nous livrent les résultats d’une étude cruciale. Après un intense travail intellectuel, on a tendance à se goinfrer. Beaucoup plus qu’après avoir fait du sport. Et en plus, on ne s’en rend pas compte. Mais les cobayes qui ont fait du sport après avoir produit un travail intellectuel mangent beaucoup moins. Conclusion, après cette matinale qui vous a fait cogiter, vous allez manifester contre les extractions de sable ou le traité de libre échange, c’est tout bénèf.