La presse quotidienne s'intéresse aux négociations sur la réforme du code du Travail.
A la Une, "l'heure de vérité" titre de Ouest-France pour évoquer les ultimes négociations menées à partir d'aujourd'hui sur la réforme du code du Travail. "Dans le vif du sujet", annonce pour sa part La Croix, un sujet sensible. Les mesures que le gouvernement s'apprête à prendre font grincer des dents, écrit Libération. Parmi elles : permettre de négocier sans syndicat, plafonner les indemnités prud'homales et faciliter les licenciements collectifs. "Les points chauds sont sur la table et la colère monte", constate Libé.
Colère et inquiétude aussi au sein des ministères. Au sein des cabinets ministériels, précisément. Ils ne sont pas assez fournis pour tenir la cadence des réformes et de l'actualité. Dix conseillers pour un ministre, huit pour un ministre délégué, cinq pour un secrétaire d'Etat... Des effectifs réduits, règle fixée par l'Elysée impossible, ou presque, à contourner. "Le secrétariat général du gouvernement nous surveille. On est super fliqués", raconte un conseiller. Résultat, un été en surchauffe. "L'appareil d'Etat est à bout de souffle", titre Le Monde, qui a recueilli de nombreux témoignages. Paroles presque identiques, quel que soit le ministère. "On est débordés", "C'est l'enfer", "Les ministres sont acculés, ils peuvent à peine traiter les urgences médiatiques", avoue-t-on au ministère de l'Economie et des Finances. La viabilité du dispositif est remise en cause. "C'est mission impossible", analyse Roselyne Bachelot, forte de son expérience de ministre de la Santé. Pourtant, l'exécutif reste inflexible. Pas question de changer quoi que ce soit. "Sinon, on n'arrivera pas à changer les habitudes - voilà ce qu'on nous explique", raconte un conseiller. Et changer ces habitudes, cela passe par un rapprochement avec les administrations centrales. "Pour que ça fonctionne, il faut faire confiance à l'administration", confie-t-on à Matignon. In fine, l'objectif est politique. "Pour Macron, c'est un moyen de dire : 'Je fais mieux avec moins.' Et de tout contrôler, de décider de tout", estime un ancien conseiller de Matignon.
Pas de surchauffe mais un emploi du temps bien rempli, quand même, pour Laurent Wauquiez. Rencontres, rendez-vous, cet été il prépare sa candidature à la présidence du parti Les Républicains. "Une opération séduction" selon Le Parisien/Aujourd'hui en France. "En ce moment, il est doux comme un agneau, il est gentil, il aime tout le monde", raconte un parlementaire, plutôt amusé. Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes travaille aussi à ce que le journal appelle une opération blitzkrieg : "Dès la semaine prochaine, il va occuper l'espace médiatique et multiplier les réunions publiques." Ainsi, le 30 août, il sera à Châteaurenard, dans les Bouches-du-Rhône, là où Jean-François Copé a longtemps fait sa rentrée et où Nicolas Sarkozy a effectué son premier déplacement de candidat à la primaire, l'an dernier. Pas forcément de bon augure donc... Laurent Wauquiez devrait se déclarer candidat dans le courant de la première quinzaine de septembre. Il tiendra alors quatre à cinq meetings par semaine, nous apprend Valérie Hacot. Une campagne dense, il espère gagner avec un score élevé pour asseoir sa légitimité, écrit-elle.
Le Parisien, qui revient aussi sur l'attaque meurtrière de Marseille, hier. Attaque apparemment menée par un déséquilibré. "La folle spirale", titre le quotidien. "Les attentats et la menace conduisent des malades mentaux à vouloir imiter de tels actes", écrit-il. "Folie meurtrière" titre Var-Matin. "Piétons fauchés : La piste psychiatrique", en première page du Dauphiné Libéré, qui précise que l'homme qui a renversé et tué une femme est originaire de l'Isère. Un homme qui sortait d'une clinique psychiatrique, affirme La Provence.
Et puis, les journaux reviennent encore ce matin sur la victoire du PSG et sur la performance éblouissante de Neymar, avant-hier. "Une copie parfaite", selon Le Figaro. "Du pur bonheur pour les amateurs de football, et pour la Ligue 1", poursuit le journal. Ce que partage L'Equipe. "Quel pied !", s'exclame le quotidien sportif, qui revient sur les trois premières journées de la saison. Trois journées enthousiasmantes, chiffres à l'appui. Trois records sur les dix dernières années. Celui du nombre de buts marqués, 84, soit près de trois par match. Celui du nombre de passes, preuve d'un jeu fluide et rapide. Et celui du nombre de spectateurs, 736.000, signe d'un intérêt retrouvé pour le championnat. Et ça, Neymar et le PSG n'y sont sûrement pas pour rien...