Chaque matin, Sylvain Chazot du Lab d'Europe 1 nous dévoile les coulisses de la politique.
Des nouvelles de Jean-François Copé.
L’ancien président de l’UMP n’a toujours pas fait l’élection de Laurent Wauquiez à la tête des Républicains.
Sylvain Chazot revient ce vendredi sur les Républicains et sur les nombreuses défections qui touchent le parti.
Il existe deux types de personnes chez Les Républicains : les pro-Wauquiez et les autres. Et chez les autres, il y a d’un côté ceux qui (comme l’a annoncé Alain Juppé cette semaine) ont décidé de ne plus payer leur cotisation et donc de se mettre retrait.
Et puis il y a Jean-François Copé, l’ancien président de l’UMP n’est pas du tout sur la ligne Wauquiez. Mais contrairement à d’autres, il a décidé de ne pas quitter le navire LR et de rester.
Il reste mais pour quoi faire ?
Pour "faire entendre sa musique" et pour défendre sa ligne. En gros, il reste pour taper sur les nerfs de Laurent Wauquiez. Une tactique comme une autre mais qu’il assume parfaitement.
Si Jean-François Copé refuse de faire ce "cadeau" c’est officiellement parce qu’il est inquiet. Et pour cause, depuis l’élection de Laurent Wauquiez à la tête des Républicains, plusieurs cadres du parti ont déserté. Alain Juppé cette semaine, Xavier Bertrand en décembreet l’ancien ministre de l’Agriculture, Dominique Bussereau, dimanche. Bref, ça fuit de tous les côtés.
Et pour Jean-François Copé, le coupable s’appelle Laurent Wauquiez. Il l’accuse de vouloir liquider tous ceux qui ne pensent pas comme lui.
Est-ce que cette guerre entre les deux hommes est nouvelle ? On a l’impression qu’ils se détestent depuis des années.
Si on a cette impression c’est parce que c’est le cas.
Depuis des mois, Jean-François Copé accuse Laurent Wauquiez d’être trop proche du Front national mais l’affrontement est bien plus vieux puisqu’il date de 2012. Un affrontement entre François Fillon et Jean-François Copé en 2012 pour la présidence de l’UMP, une guerre à laquelle Laurent Wauquiez (grand soutien de François Fillon) prend largement part. Et c’est même plus vieux, en 2011, lorsque Jean-François Copé avait tancé ce même François Fillon après l’annulation du fameux débat sur la laïcité.
Nous sommes sept ans plus tard et rien n’a changé…