Fanny Agostini présente aujourd'hui une technologie inédite permettant de mieux éliminer les déchets alors qu'en France, des millions de tonnes de déchets finissent brûlées ou enterrées.
Fanny, ce matin, c’est une technologie française de chez vous en Haute-Loire, 3Wayste, que vous voulez mettre en lumière. Une technologie qui nous permet d’en finir avec l’enfouissement et l’incinération des déchets.
Déjà de quels déchets parlons-nous ? Rappelons que 84% de nos déchets générés annuellement, correspondent à la poubelle grise, la poubelle fourre-tout, alors que seulement 16% de la matière que l’on jette arrive dans la poubelle des recyclables. On en arrive a un paradoxe : on ne recycle pas ce qui pourrait l’être, l’essentiel des matériaux recyclables sont éliminés par enfouissement ou incinération. Mais à notre décharge à tous, il est parfois difficile de trier quand il s’agit de déchets composés de plusieurs matières ou de matières non identifiables. Nous nous sommes tous déjà trouvés impuissants devant le bac de tri, avec un emballage hybride bien énervant moitié alu, moitié carton, composé aussi d'un soupçon de polytéréphtalate. C'est parfois à s’en arracher les cheveux.
Mais alors comment faire le tri jusqu'au bout ?
À Polignac, en Haute-Loire, l’usine Altrium a mis au point une technologie imparable appelée 3Wayste pour trier efficacement la poubelle ménagère. 400 mètres de lignes incorporant des machines automatiques de tri équipées de scanners optiques capables de lire huit millions de pixels à la seconde, pouvant séparer les matières organiques, plastiques, papiers, cartons, métaux, ferreux et non-ferreux, permettant de revaloriser la quasi-intégralité de la poubelle. On peut alors se dire que si des systèmes de tri comme 3Wayste font ce travail de revalorisation de cette satanée poubelle grise, c’est une révolution qui commence à opérer avec un centre de tri qui va bientôt ouvrir la Réunion ainsi qu’en Inde et au Canada.
D’autant que les quantités de matières dans nos décharges représentent des volumes gigantesques.
En France, 22 millions de tonnes de déchets finissent brûlées ou enterrées. Et ça c’est une gabegie monumentale. Nous passerons vraiment dans l’ère de l’économie circulaire une fois que nous arrêterons de parler de déchets mais que nous parlerons plutôt de matière. Et, qui sait ? Dans le futur, nous déterrons probablement les montagnes de matériaux enfouies dans nos décharges pour les remettre dans la boucle, telles seront alors nos nouvelles mines.