Le début de la fin d'Emmanuel Macron, l'histoire secrète de la dissolution et Laurel et Hardy à l'Assemblée nationale

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Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, Emmanuel Macron qui entame la seconde partie de son deuxième mandat et les dessous de la dissolution.

Le début de la fin.

Nous sommes le jeudi 24 octobre 2024 ce qui signifie qu’aujourd’hui Emmanuel Macron bascule dans la 2eme partie de son 2eme quinquennat... C’est la Croix qui calendrier à la main a calculé tout ça... Plus que 2 ans et demi à l’Elysée et il flotte déjà comme un parfum de fin de règne souligne Corinne Laurent. Avec un président de plus en plus en retrait pour ne pas dire absent... Et des questions qui commencent à se poser sur ce qu’il restera du Macronisme.

Maigre bilan pensez-vous ? Eh bien il y a quand même une chose de ce quinquennat qui va rester et pour l’histoire.

La décision politique la plus absurde de la 5eme République. Je veux bien sur parler de cette dissolution...

Et là ne manquez pas le papier que signent Laureline Dupont et Eric Mandonnet dans l’Express cette semaine. Article qui lève un coin du voile sur la façon dont Emmanuel Macron a décidé de dissoudre.

On savait déjà que Gabriel Attal n’avait pas été informé en amont mais on imaginait que c’était plus de la négligence qu’autre chose.

En fait c’était parfaitement délibéré car ce que révèle l’Express c’est la véritable haine, le mot ne semble pas trop fort, que le Président de la République ressentait à l’époque à l’égard de son Premier ministre. Il  ne supportait plus qu’Attal lui vole la vedette.

A la fin de cet article en se demandant d’ailleurs si le principal objet de la dissolution ne fut pas d’abord et avant tout d’humilier le 1er ministre.

Lorsqu’il apprend la décision de macron de dissoudre Attal en a pleuré raconte d’ailleurs l’Express. Mais les sanglots longs de Matignon n’émeuvent pas le président. Macron alors a ris « Pauvre petit » l’entendent ironiser certains... 

Un article qui nous fait donc mieux comprendre comment ce couple a explosé...

 

Laurel et Hardy

En revanche ces deux-là s’entendent comme larrons en foire.

A ma gauche Eric Coquerel, ancien trotskiste, proche de Jean Luc Mélenchon.

A ma droite Charles Amédée Simon du Buisson de Courson, Catholique pratiquant. Adepte du baise main dans les couloirs de l’assemblée. Mathilde Panot et Sandrine Rousseau, dit-on, en sont restées ébaubie. 

Coquerel-Courson, « les 2 hommes qui veulent la peau de Macron »,  comme les présente Michel Revol dans le Point.

Vous les découvrirez en photo un peu Laurel et Hardy de l’Assemblée. Le premier est président de la commission des finances, le second rapporteur général. « Ils font tout pour que le budget soit retoqué explique l’hebdomadaire ».

Alors de la part de l’insoumis Coquerel, cela semble logique.

Le cas Courson est psychanalytiquement plus intéressant.

A Bercy on n’y comprend plus rien : « Courson devrait reconnaitre que le projet de budget va dans le sens direct de ce qu’il prône depuis des décennies »  dit-on. Mais non ! « Il est désormais à la recherche d’une sorte de pureté intérieur » explique jean Louis Bourlange qui le connait bien. Comme dans la pièce de TS Eliot, » Meurtre dans la cathédrale » il est prisonnier de la sainteté »

 

Notre Dame bientôt payante ?

Tout cela nous conduit à Notre Dame. Par pour un meurtre mais plutôt pour du racket.

Notre Dame bientôt payante ? C’est en tous cas le vœu que forme Rachida Dati à la une du Figaro.

La ministre de la Culture estime que faire passer à la caisse les touristes qui se pressent à Notre Dame permettrait de sauver toutes les Eglises de France. Et sans doute plus largement de mettre du beurre dans les épinards de son ministère.

Dati en profite pour rappeler qu’elle a bien l’intention de se présenter à la Mairie de Paris, et que de la rue de Valois elle va continuer à mener la vie dure à Hidalgo. Au passage elle relance aussi le projet de réunir tout l’audiovisuel public dans une holding. 

 

Trump à le vent en poupe.

Un mot des élections américaines. Ca commence à sentir le roussi pour kamala Harris.

Ce ne sont pas les sondages qui le disent mais des signaux faibles come l’on dit.

Wall Street commence à croire à la victoire de Trump. L’info fait la une des Echos. Les marchés financiers anticipent désormais un succès du candidat Républicain.

Autre signe noté par l’Opinion, les votes par anticipations dans certains états pivots. Les Républicains se rendent plus tôt aux urnes et en plus grand nombre que les démocrates. Et là encore ce n’est pas bon pour Kamal Harris.

 

 

Plus vert que blanc

On va terminer avec un innocent bien embarrassant.  

Vous vous souvenez de l’Affaire Bayou ? Ancien patron d’Europe Ecologie les Verts, accusé par sa compagne de violences psychologique à la suite d’une rupture. C’était il y a deux ans.

Il n’en avait pas fallu pas plus pour que certaines passionarias écologistes demandent sa tête sans autre forme de procès...

Un appel à témoignage contre lui avait même été lancé par Marine Tondelier, Et une enquête diligentée par un cabinet spécialisée. Bref il avait été méchamment poussé vers la sortie.

Sauf que 2 ans plus tard le cabinet spécialisé a rendu ses conclusions. Rien ne peut être selon lui reprocher à Julien bayou.

Alors va-t-on assister à une réhabilitation d’un innocent accusé à tort. Eh bien à priori ce n’est pas l’urgence chez des écolos embrassé, où l’on lave décidément plus vert que blanc.