Je suis un tueur humaniste de David Zaoui : Un polar un peu inhabituel

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Chaque soir, Nicolas Carreau nous emmène à la découverte des plus belles nouveautés littéraires.

 

Je suis un tueur humaniste de David Zaoui aux éditions Paul & Mike

Un polar un peu inhabituel.

Cette particularité est dans le titre du livre : Je suis un tueur humaniste, chez Paul & Mike, signé David Zaoui.

Un tueur humaniste, c’est-à-dire ?

C’est-à-dire qu’il met un point d’honneur à rendre très heureuses, ses victimes avant de les tuer. C’est un tueur à gages mais avec des principes ! Il s’appelle Ernest Babinsky, tout le monde l’appelle Babinsky tout court. C’est un as du tir, le meilleur. Déjà à l’orphelinat de Montpellier où il a grandi, il stupéfiait ses camarades en lançant tout et n’importe quoi mais toujours au but : fléchettes, caillou, étoile de ninja ou encore flèches. À l’adolescence, il est accueilli par un homme qui l’initie aux tirs et aux différentes méthodes de combat. Il le prépare pour devenir un tueur, un vrai.

Et il accepte ?

Au début, non. Babinsky, c’est la gentillesse incarnée, son but dans la vie : faire plaisir aux gens. Mais il va finir par accepter et pour ne pas trop culpabiliser, il décide donc de rendre d’abord les gens vraiment heureux, il doit entendre "c’est le plus beau jour de ma vie", avant de les tuer. Attention, il tue essentiellement des salauds. Un jour, il réalise le rêve d’un homme qui souffre de vertige mais veut sauter en parachute. Bien entendu, le parachute ne s’ouvrira pas. Une autre fois, il présente le Dalaï-Lama (enfin presque) à l’une de ses victimes. Il fait croire à un mac particulièrement cruel qu’il va pouvoir faire le tour du monde. C’était son rêve aussi. Et donc, à chaque fois qu’il entend "C’est le plus beau jour de ma vie", il étrangle, il tire et il tue.

Et il ne culpabilise pas un peu, s’il est si gentil ?

Si et donc il raconte tout à son psy. Tout, dans les moindres détails. Ça l’aide à dormir.

Je suis un tueur humaniste donc, chez Paul & Mike.