Tous les jours de la semaine, Europe 1 décrypte trois articles de la presse du jour.
Dans le chaos du salon de l’agriculture samedi, pendant la visite d’Emmanuel Macron, vous avez remarqué le vocabulaire qu’il a choisi, notre président, pour parler aux agriculteurs ?
Il a eu un ton très direct, très loin du président des hommages nationaux pour Robert Badinter et le couple Manouchian très récemment, très loin des déclamations d’Emmanuel Macron truffées de références littéraires. C’est le journal l’Opinion qui relève ce grand écart lexical…
Emmanuel Macron samedi dans les allées du salon, ça donne “en bas, c’est le bordel”. Emmanuel Macron en chemise, il a tombé la veste. “cette vache, elle a du mérite… elle subit un beau bordel” ou “les gens qui gueulent, ils ont un projet politique”.
Verbalement, il s’est lâché.
C’est ce que dit l’Opinion, qui cherche à comprendre pourquoi, de la part d’un président dont on dit qu’il a le vocabulaire le plus riche des présidents de la 5e république.
L’Opinion a interrogé un chercheur et lui, ce qu’il pense, c’est qu’un président doit rester à sa place de président. Le parler vrai, ce n’est pas un choix porteur. Que disent les sondages? Que la faiblesse d’Emmanuel Macron, c’est sa proximité avec les Français. Est-ce qu’il pense corriger cette faiblesse en parlant de “bordel” et de “gueuler”?
Le choix de mots populaires est perçu différemment selon la personne qui les prononce.
Et d’ailleurs, l’Opinion conclut sur l’effet de contraste choisi par Jordan Bardella, qui a visité le salon le lendemain. Le patron du RN, au contraire d’Emmanuel Macron, a choisi de garder la veste, et au contraire d’Emmanuel Macron, il a aussi surjoué la respectabilité.
Jordan Bardella personnalité politique la plus populaire chez les 18-24 ans, c’est la Une d’Aujourd’hui en France.
C’est désormais entré dans notre quotidien ! Le travail à distance, les réunions en visio. On peut consulter un médecin depuis chez soi, la téléconsultation… vous l’avez peut-être déjà utilisée. Eh bien dès aujourd’hui partout en France, on peut également porter plainte à distance. La visioplainte, nous dit le quotidien Aujourd’hui en France, se généralise.
Plus besoin donc de se déplacer au commissariat, c’est l’idée. En cas de violences, de vol ou d’escroquerie, mais attention pas en cas d’agression ou d’atteinte sexuelle… il faudra toujours se rendre dans un commissariat.
Les plaintes par visioconférence étaient expérimentées dans la Sarthe et dans les Yvelines depuis mai dernier. L’essai s’est donc montré concluant. Le dispositif est accessible partout grâce à un téléservice. Vous pouvez vous connecter grâce à un identifiant « France Connect », celui que vous utilisez par exemple quand vous souhaitez accéder au service des impôts.
Le but c’est quoi ? Éviter la queue au commissariat ?
Oui, ça a été pensé pour ça. Pour les personnes qui ne peuvent pas se déplacer, pour celles et ceux mal à l’aise à l’idée de se rendre dans les locaux de la police.
Il suffit donc de prendre rdv. C’est évidemment gratuit. La déposition doit être faite depuis le domicile ou un lieu où le plaignant ne sera pas exposé au regard des autres. Un lieu intime en somme, pas à la terrasse d’un café. Le policier, le gendarme, doit s’assurer de l’identité de la victime donc il faut que l’image soit claire, avoir du réseau. Ça sous-entend que votre ordinateur, votre téléphone, est équipé d’une caméra
On reçoit ensuite la retranscription de sa plainte, par voie électronique toujours.
Une visioplainte n’empêche pas d’être convoqué ensuite, si nécessaire pour l’enquête.
C’est à lire dans Aujourd’hui en France.