Tous les jours de la semaine, Europe 1 décrypte trois articles de la presse du jour.
Le Figaro fait sa Une sur une affaire de chantage.
Il ne s’agit pas d’un fait divers mais de la SNCF et des contrôleurs aériens. “Le grand chantage avant les Jeux olympiques”, c’est le gros titre du Figaro ce matin. À l’approche des JO, la menace de la grève. Les cheminots y ont renoncé après avoir obtenu un bel accord sur les préretraites. Mais les aiguilleurs du ciel seront en grève, demain, ils vont paralyser le trafic aérien.
Le chantage dont parle le Figaro, il est donc dans l’exploitation du calendrier des JO.
Le Figaro explique comment les contrôleurs aériens monnaient à prix d’or la fin de leurs passe-droits. Le syndicat principal réclame 25% d’augmentation. nos aiguilleurs du ciel se plaignent d’être deux fois moins payés que leurs homologues européens. Oui, mais ils font aussi moins d’heures et pour un salaire qui atteint souvent 5.000 euros net mensuels.
Alors pourquoi ils demandent une augmentation aussi forte? +25% ?
Parce qu’on va leur demander de travailler plus. Le trafic aérien va augmenter de 20 à 30% d’ici 2030 et l’aviation civile veut diviser par deux le nombre de centres de contrôle. Déjà ça veut dire que beaucoup d’aiguilleurs du ciel seront obligés de déménager mais ça veut dire surtout que chaque aiguilleur devra être plus productif et le passe-droit dont parle le Figaro, c’est qu’aujourd’hui en cas de faible trafic dans le ciel, le chef de salle (de contrôle) peut renvoyer un contrôleur à la maison, dispensé de travail mais journée comptée comme travaillée. Il se trouve que le BEA a vu un rapport entre cette pratique et une collision évitée de justesse entre deux avions à Bordeaux.
Pratique qui ne sera plus possible avec l’augmentation de productivité demandée.
C’est l’événement en kiosque aujourd’hui ! L’interview exclusive de Céline Dion accordée au magazine Vogue France.
Interview au petit matin, au saut du lit depuis Las Vegas où la chanteuse québécoise s’est installée. Première question… le journaliste Clovis Goux lui demande naturellement comment elle va ! Céline Dion répond «Ça va bien, mais c’est beaucoup de travail. C’est un jour à la fois ».
Le magazine retrace avec elle et en quelques mots son immense carrière, sa famille à Charlemagne au nord de Montréal, famille de mélomane de 14 enfants, sa rencontre avec René Angelil qui deviendra son Pygmalion. Elle a 12 ans, il lui tend un crayon en guise de micro, lui demande de chanter et fond en larmes. Il va l’accompagner, l’encourager, la façonner, faire d’elle -je cite Vogue France- une jeune femme affranchie et sexy.
La clé du succès de Céline Dion c’est d’avoir su s’entourer !
Absolument. Elle dit « Mon mari m’avait dit que le talent c’est 20/25%, après il faut avoir de bonnes chansons, le bon timing, la bonne équipe ». Elle confie avoir eu la tête dans les nuages tout de suite et c’est sa petite équipe, sa famille, René, qui lui ont fait redescendre de l’échelle. « On peut avoir un hit. Mais je ne voulais pas seulement avoir du succès, je voulais avoir une carrière ».
Le succès, la carrière ! sa conquête de l’Amérique, Titanic, sa première résidence à Las Vegas il y a 20 ans… elle parle de sa rencontre avec JJG qui lui a appris à « déchanter », à laisser la place à la musique aux paroles.
Des années à flirter avec les sommets puis la maladie !
Voilà le silence… l’annulation en cascade des dates de sa tournée. Céline Dion vit aujourd’hui avec le syndrome de la personne raide. « On va trouver je l’espère un miracle, dit-elle, un moyen de la guérir mais je dois apprendre à vivre avec ». Ca veut dire une thérapie athlétique, physique et vocale 5 jours par semaine. « Mon but est de revoir la tour Eiffel ». Va-t-elle remonter sur scène ? une question à laquelle elle ne peut toujours pas répondre.
Céline Dion à la Une de Vogue France dès aujourd’hui
