Tous les jours de la semaine, Ombline Roche, Dimitri Vernet et Alexandre Le Mer décryptent trois articles de la presse du jour.
Le télétravail est bien plus qu’un simple effet de mode, la pratique est vraiment en train de s’enraciner dans le monde du travail.
Mais on découvre ce matin dans le Figaro, une tendance qui se confirme. Trois ans après l’arrivée du Covid et grâce au télétravail, les Français quittent de plus en plus les grandes villes.
Les derniers chiffres de l’Insee publiés hier le confirment. On a maintenant le recul nécessaire qui nous montre que là encore, la mise au vert n’était pas qu’un réflexe du moment pour échapper au pire du confinement. Trois ans après, non seulement la tendance des Français à quitter les grandes villes se confirme, mais elle semble s’accélérer, et ce sont les plus petites villes qui en profitent grâce au télétravail, de plus en plus de Français n’hésitent plus à s’installer loin du bureau.
L’Insee a regardé en particulier les 10% des Français les plus éloignés de leur lieu de travail. Pour cette catégorie de travailleurs, la distance domicile-travail a encore augmenté, surtout à Paris et dans les villes de plus de 700.000 habitants.
Les salariés ne sont pas les seuls à faire ce choix, des patrons sautent le pas à leur tour.
C’est le cas de Marie, qui témoigne dans le Figaro. Marie est auto-entrepreneuse dans la création digitale, elle a quitté Lille pour s’installer dans un village du Nord, une maison à la campagne pour la qualité de vie, c’est le jour et la nuit.
C’est le cas aussi de Nathanaël, chef d’entreprise spécialisé dans le coworking. Il a quitté Paris pour Nantes. "La capitale, dit-il, n’était plus adaptée à la vie de famille". Ses employés lui ont emboîté le pas, alors pas pour le suivre aussi à Nantes. Ils ont essaimé à travers toute la France. Les bureaux sont toujours à Paris, mais voilà la magie du télétravail.
Les régions qu’on va quitter le plus souvent : le Grand est, les Hauts-de-France et la région parisienne. Pour 35 ménages qui se sont installés l’année dernière en Ile-de-France, on en compte 100 qui ont fait leurs valises.
Quelles sont à l’inverse les régions les plus recherchées par les télétravailleurs? Sans surprise, le sud de la France et l’ensemble de la façade atlantique. Le soleil et la mer…
C'est un article dans journal Ouest France que Dimitri Vernet a sélectionné ce matin. Il a pour titre une question "Y'aura-t-il des avions pour voyager cet été ?"
Question légitime, puisqu'il y a un véritable risque de manque d'avions pour ces vacances d'été.
Pour causes, deux phénomènes qui sont liés. Tout d'abord, la demande de billets qui s'annonce très élevés pour cette saison estivale. Quasi du même niveau de 2019, avant la pandémie de Covid. Un bon point pour la filière ? Et bien non, puisqu'il y'a un problème et c'est le deuxième phénomène. Depuis la crise du Covid, les compagnies aériennes sont confrontés à des pénuries de personnel, dont de pilotes.
Un secteur ou le recrutement est très compliqué en raison des conditions de travail difficiles et peu attractives pour les stewards notamment. Et pour les pilotes, c'est encore plus compliqué car on ne devient pas pilote du jour au lendemain.
Les compagnies aériennes n'arrivent pas à recruter. Pourtant, la demande de billets augmente et ça coince. Résultats, de nombreux vols vont être supprimés.
Lufthansa, la compagnie nationale allemande, prévoirait de supprimer environ 34.000 vols cet été. 50.000 pour American Airlines.
Bonne nouvelle tout de même, Air France prévoit un programme de vols au niveau de 2019.
"Y aura-t-il des avions pour voyager cet été ? : Oui, mais..." Un article à retrouver dans le journal Ouest France ce matin.
Vous connaissez sans doute ce slogan « Tu ne le portes plus ? Vends-le », slogan du site de vente en ligne de produits d’occasion Vinted qui depuis hier est détourné. Et ça devient « Si tu ne le portes pas, donne-le » !
C'est la campagne choc de l’association Emmaüs, qui est à lire notamment sur le site du Monde ce matin.
Si vous vous connectez dès maintenant sur la plateforme, vous verrez peut-être les vêtements d’une certaine « Emma_Us » qui porte une veste en jean ou un tee-shirt vintage avec cette inscription en lettres colorées « Si tu ne le portes pas, donne-le ». Évidemment, ces pièces ne sont à vendre, mais elles sont destinées à « interpeller, sensibiliser, nous rappeler que donner à Emmaüs, c’est se donner le pouvoir d’agir, pour la solidarité, pour l’environnement ».
Depuis quelques années, les Français ont découvert la possibilité de tirer profit des vêtements et des objets dont ils ne se servent plus, sans rester debout toute la journée derrière son stand à la brocante. Vinted c’est 23 millions d’adeptes dans l’Hexagone.
Aujourd’hui, on donne de moins en moins. Pire, explique Valérie Fayard, la directrice générale déléguée de l’association Emmaüs « La qualité des produits se dégrade ». Car ce qu’on donne à l’association fondée par l’abbé Pierre, ce sont des pièces qu’on n’a pas réussi à vendre ! Résultat seulement 40% des 320.000 tonnes d’objets donnés chaque année sont propres à la vente, contre 60% auparavant. Si un T-Shirt n’a pas trouvé d’acheteur, on s’en « débarrasse chez Emmaüs » nous dit Valérie Fayard. Les bénévoles de l’association doivent donc « brasser et trier plus de volumes » pour réaliser un chiffre d’affaires semblables aux années précédentes.
« Si tu ne le portes pas, donne-le », le slogan de Vinted détourné par Emmaüs, sur lemonde.fr