Lors de son allocution lundi soir, sa quatrième prise de parole depuis le début de l'épidémie de coronavirus, le Président de la République s'est montré au chevet des Français. Un virage soudain dans sa politique, qui marque selon Michaël Darmon le troisième acte de son quinquennat.
C’est un changement de pied du Président de la République qui s’est présenté aux Français sous un jour nouveau, lequel ?
C’est Emmanuel Macron, le père de la Nation. Ce n’est plus le libéral qui chantait les louanges de la réussite individuelle. Ce n’est plus le chef d'Etat, chef d’entreprise. C’est le Président au chevet des Français dans l’épreuve.
Changer : c'est le verbe utilisé par ces prédécesseurs dans la crise. On se souvient notamment du "j’ai changé" de Nicolas Sarkozy, des attentats qui ont changé François Hollande. Emmanuel Macron a déjà changé de discours lundi soir. C’est lui qui a cité l’article 1 de la Déclaration des Droits de l’Homme : les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur leur utilité commune. Un message clair aux personnels soignant aux enseignants aux policiers.
Il ne parle plus de transformation mais de refondation, avec un nouvel équilibre pour les précaires, les gilets jaunes d’hier devenus héros d’aujourd’hui. Autrement dit pour son quatrième discours devant les Français, Emmanuel Macron a lancé son acte trois du quinquennat.