Les écologistes sont au coeur de la vague verte qui a déferlé sur la France lors du second tour des élections municipales. Souvent jeunes et engagés avant leur carrière politique, ces élus vont devoir faire leur preuve.
À Lyon, Bordeaux, Strasbourg, Poitiers ou encore Annecy, les nouveaux maires élus aux élections municipales bousculent le paysage politique et mettent le doigt sur le défi d'Emmanuel Macron pour la fin du quinquennat : incarner le changement.
Les écologistes ont en effet volé le mistigri aux macronistes : les nouveaux maires représentent une nouvelle génération politique qui arrive aux manettes des pouvoirs locaux. Et on parle d’eux comme on parlait de LREM il y a trois ans, ces marcheurs qui allaient changer la politique. À la différence de nombreux membres de LREM , ces élus écologistes ne sont pas des novices, ils ont souvent une expérience politique.
S'ils n’ont pas mûri dans les cabinets ministériels, ils ont grandi dans les associations ou les ONG. Comme c'est le cas pour Gregory Doucet, le maire de Lyon issu de l'humanitaire ou de Léonore Montcond'huy, la toute jeune maire de Poitiers, âgée de 30 ans et engagée dans le scoutisme avant de rejoindre EELV. C'est le cas enfin de la discrète Jeanne Berseghian à Strasbourg, une spécialiste du droit de l'environnement.
Autant de nouveaux visages qui sont clairement à gauche et qui ont braqué le logiciel socialiste. Et d’ailleurs, plus personne ne parle de socialisme, on parle désormais de sociale écologie ou d’écologie solidaire. Ces lanceurs d’alerte veulent en finir avec la figuration.
Alors voici venu le temps des réalités. L’écologie politique entame sa mue et va devoir faire ses preuves car la gestion d’une ville est une école du pragmatisme souvent bien éloignée des grands débats sur l’avenir de la planète.