Selon plusieurs sources au sommet de l'Etat, le nom du ministre des Affaires étrangères revient avec insistance pour le poste de Premier ministre en cas de remaniement. Très populaire, Jean-Yves le Drian aurait la mission de rassembler une majorité éclatée autour de son aile sociale.
Le président de la République prépare le projet politique de l’après épidémie et réfléchit au changement de son équipe de ministre. Une hypothèse fait son chemin pour diriger le gouvernement : Jean Yves Le Drian.
Pour plusieurs sources concordantes au sommet de l’Etat, la possibilité de nommer le ministre des Affaires Étrangères à Matignon fait son chemin. Selon une source qui suit les opérations, on parle "d'une hypothèse de travail étudiée de près".
Depuis plusieurs jours, Jean-Yves le Drian reçoit plusieurs messages venant de la majorité qui le pressent de prendre la tête d’un nouveau gouvernement. L’argument principal en faveur de cette option, c’est sa popularité. Jean-Yves le Drian, socialiste et ancien compagnon de route de François Hollande, au gouvernement depuis 2012, est le ministre préféré dans l’opinion, y compris auprès des électeurs de droite.
Des proches du président font valoir qu'avec Jean-Yves Le Drian à Matignon, sa feuille de route serait de préparer la fin d'un quinquennat en rassemblant une majorité fissurée et déséquilibrée sur son aile sociale. Cela permettrait aussi de bloquer une candidature sociale démocrate et écologiste.
Avec Jean-Yves le Drian, Emmanuel Macron pourrait sereinement préparer son projet pour 2022, dit-on autour du président. Pour l’heure, le ministre des Affaires étrangères garde le silence et fait savoir qu’il se préoccupe surtout du devenir de l'usine Renault de Codan dans le Morbihan. C’est lui qui avait favorisé son implantation en Bretagne, lorsqu'il présidait la région. Cet attachement aux questions sociales de plus en plus brûlantes prouve une fois de plus que Jean-Yves le Drian ne regarde pas que les dossiers diplomatiques.