Le Président de la République semble s'appuyer sur l'opinion pour la mise en place de certaines mesures de déconfinement, comme le retour à l'école, qui se fera sur la base du volontariat. Des revirements qui mettent en difficulté les ministres concernés, pas toujours mis au courant de la volte-face d'Emmanuel Macron.
Le retour en classe se fera sur la base du volontariat des parents. Et par ailleurs, les déplacements entre régions ne seront pas interdits. Deux mesures annoncées par l'Elysée qui contredisent les ministères concernés. Comment expliquer ces volte-faces ?
Et bien, c’est clairement Emmanuel Macron qui est derrière ces revirements. Est-ce que vous savez ce que disent les ministres lorsqu’ils prennent connaissance d’une décision venue de l’Élysée ? Ils disent : "on fait comme ça, à ce stade". Parce que les changements de pied de dernière minutes sont une partie intégrante de la méthode de management du Président de la République.
Chaque matin depuis un mois et demi, il passe au tamis de l’opinion toutes les annonces liées au confinement. Et si une mesure passe mal, alors aussitôt il recadre, il rectifie, quitte à rétropédaler. On l'avait déjà vu pour le confinement des personnes âgées, annoncé par le Président puis abandonné face au tollé.
Cette fois, c’est Jean Michel Blanquer et Christophe Castaner qui ont fait les frais de cette volte-face. Le ministre de l’Education qui déjà a été un des derniers prévenus que les écoles allaient réouvrir le 11 juin ne travaillait pas sur le modèle d’une école à la carte. Face aux maires, Emmanuel Macron a annoncé que le retour à l’école ne serait pas obligatoire.
Le ministre de l’Intérieur, lui, expliquait qu’on ne pourrait pas se déplacer d'une région à une autre, conformément à ce qui semblait avoir été décidé par le chef de l’Etat. Et finalement le Président a annoncé que le confinement ne se ferait pas par régions.
Emmanuel Macron sait que de toutes manières, quelque soit l’issue de la crise, c’est lui qui sera rendu responsable devant les Français, alors il intervient quand bon lui semble. Quitte à mettre en difficulté cette fois-ci deux de ses ministres clés.