Chaque jour, la matinale d'Europe 1 revient sur l'un des événements sportifs qui fait l'actualité. Ce mardi, Virginie Phulpin revient sur l'importance du sport à l'école. Selon elle, c'est tout autant nécessaire que les cours de français ou de mathématiques.
Ce début de semaine est marqué par deux événements dans le sport en France. L’appel d’offres infructueux de la Ligue de Foot Professionnel ce lundi auprès des diffuseurs potentiels. Et la semaine olympique et paralympique dans les écoles. Virginie Phulpin préfère regarder les enfants faire du sport plutôt que de se lamenter sur ce foot français dont personne ne veut.
Le sport ne peut pas être qu’un spectacle que l’on regarde à la télé. Ça pourrait être la morale de l’histoire. Le énième épisode des droits télé du foot nous montre que de nouveaux diffuseurs potentiels comme Amazon ou DAZN s’intéressent à notre championnat, mais pas assez pour mettre le prix fort, et que les partenaires habituels comme Canal Plus et BeIn Sport n’ont pas participé. La Ligue a 2 jours pour trouver une solution.
Alors plutôt que d’attendre en tremblant de savoir si les clubs français seront sauvés des eaux, autant prendre un ballon et aller jouer dans la cour. Ça fait partie des choses que l’on peut faire, au quotidien. Faire du sport à l’école. Avec cette semaine olympique et paralympique, on ne fait pas que rêver aux meilleurs athlètes du monde qui seront réunis à Paris en 2024. On entraîne les enfants dans la danse. Et on se réapproprie le sport. On en fait un réflexe de chaque jour.
Parce qu’il y a urgence. Il y a un gros problème de sédentarité chez les enfants, encore plus chez les adolescents. Ça a été accentué par la crise sanitaire. Dans l’idéal, il faudrait se dépenser physiquement une heure par jour. Or 80 % des enfants ne le font pas. Ça entraîne des problèmes de santé, d’obésité par exemple. Donc quand Virginie Phulpin voit ces sportifs aller dans les écoles, montrer l’exemple, porter la bonne parole, elle se dit que l’on touche à quelque chose d’essentiel.
Le sport à l’école, c’est aussi important que les autres matières.
L’école c’est la tête et les jambes. Et le sport devrait être aussi fondamental que le français et les maths. En France, on a encore trop tendance à considérer les cours de sport pas comme une option, mais comme une récré, quelque chose de pas très important. On ne se bouche pas le nez, mais presque, quand on parle de l’EPS.
Changeons notre regard, et nos habitudes. Il y a aujourd’hui une vraie volonté de développer l’activité physique dès le plus jeune âge dans la stratégie nationale sport santé. Tant mieux ! C’est bon aussi pour la construction des individus. Le développement psychomoteur chez les plus petits, l’apprentissage de règles, le travail d’équipe, la construction de la personnalité, le dépassement de soi, la gestion de la frustration, la sociabilisation. Ça apporte tout ça, le sport. Ça paraît évident, mais ça va toujours mieux en le disant. On se sent mieux quand on fait du sport.
Donc ça ne peut pas être la cinquième roue du carrosse, c’est un vrai sujet de société, et un rouage essentiel de l’école. Le sport est à nous, chacun de nous. Pas juste à ceux qui mettront assez d’argent pour diffuser du foot à la télé.