Chaque jour, la matinale d'Europe 1 revient sur l'un des événements sportifs qui fait l'actualité. Lundi, Virginie Phulpin s'intéresse aux incidents du week-end en Ligue 1 pendant le match entre Lens et Lille.C’est l’édito sport de Virginie Phulpin. La Ligue de football professionnel va réunir sa commission de discipline dès aujourd’hui après les graves incidents qui se sont produits pendant le match Lens Lille samedi. On peut s’attendre à des sanctions fortes. Pour vous, on a trop péché par naïveté et laxisme vis à vis des fauteurs de troubles.J’ai vaguement l’impression d’avoir déjà abordé ce sujet des violences autour des matches de football, non ? Il faut dire que c’est en train de devenir un rituel de la Ligue 1 cette saison. Après Montpellier Marseille et Nice OM, voilà Lens Lille. Comme si les Nordistes ne voulaient pas laisser le monopole de la bêtise aux gars du Sud. En gros, vous allez assister à un match, et vous savez qu’il y a un risque pour que ça dégénère, on l’a presque intégré. On ne peut plus parler d’acte isolé maintenant. Pas quand il y a cette récurrence. Quand on y pense, qu’est-ce qu’on a été naïfs d’imaginer que le retour des supporters dans les tribunes après une saison de huis-clos allait ramener la vie dans les stades. Je parle aussi bien de la Ligue, que des clubs, et des commentateurs. Tout le monde avait envie de se laisser porter. Mais ça ramène surtout la chienlit. Je n’ai pas envie de dire ça, mais quand vous avez 6 blessés, un match interrompu, une pelouse envahie et les deux camps qui se renvoient la balle, on va éviter de minimiser et de regarder ailleurs. Oui, notre football a un problème. Les stades font figure de cocotte-minute après ces longs mois de crise sanitaire. Dès qu’il y a un rassemblement, la moindre petite anicroche se transforme en pugilat, ça explose de tous les côtés. Il y a des supporters qui viennent au stade pour exister, pour laisser libre cours à leurs penchants les plus vils, ceux qu’ils ont dû mettre de côté pendant des mois. Et ça donne ces scènes honteuses. On dit qu’on ne veut plus voir ça, que ça n’a pas sa place dans un stade, blablabla, mais ça se reproduit de plus en plus souvent.Que peut faire la Ligue de football ?J’en viens presque à me demander à quoi ça va servir de réunir la commission de discipline. J’ai entendu des commentaires sur le fait que si la Ligue avait été plus sévère après les incidents de Nice OM, rien ne serait arrivé à Lens samedi. Mais comment ça ? Le match Nice OM va être rejoué, et la Ligue a retiré des points à Nice. Ca n’est pas exactement rien. Donc les supporters qui se sont tristement illustrés ce week-end savaient très bien qu’ils exposaient leur club à des sanctions. Ils le savaient, mais ils ont quand même fait n’importe quoi. Ca veut qu’ils se moquent éperdument des sanctions, comme ils se moquent de leur club, et du football en général. En fait c’est simple, si vous vous en moquez, restez chez vous. Je le répète, mais on a les moyens, et les caméras, pour savoir qui est coupable de quoi. Et ces coupables, on doit les interdire de stade. Une saison, deux saisons, ou à vie. Selon la gravité des faits. Mais ça ne sert à rien de fermer une tribune entière pendant deux matches. On ne doit pas mettre tout le monde dans le même panier pour une sanction générale sans saveur. Il faut une punition ciblée, mais une punition exemplaire. Et certains ne méritent qu’une chose : ne plus pouvoir remettre les pieds dans une tribune. Honnêtement aujourd’hui je ne vois pas d’autre solution.
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Chaque jour, la matinale d'Europe 1 revient sur l'un des événements sportifs qui fait l'actualité. Lundi, Virginie Phulpin s'intéresse aux incidents du week-end en Ligue 1 pendant le match entre Lens et Lille.
C’est l’édito sport de Virginie Phulpin. La Ligue de football professionnel va réunir sa commission de discipline dès aujourd’hui après les graves incidents qui se sont produits pendant le match Lens Lille samedi. On peut s’attendre à des sanctions fortes. Pour vous, on a trop péché par naïveté et laxisme vis à vis des fauteurs de troubles.
J’ai vaguement l’impression d’avoir déjà abordé ce sujet des violences autour des matches de football, non ? Il faut dire que c’est en train de devenir un rituel de la Ligue 1 cette saison. Après Montpellier Marseille et Nice OM, voilà Lens Lille. Comme si les Nordistes ne voulaient pas laisser le monopole de la bêtise aux gars du Sud. En gros, vous allez assister à un match, et vous savez qu’il y a un risque pour que ça dégénère, on l’a presque intégré. On ne peut plus parler d’acte isolé maintenant. Pas quand il y a cette récurrence. Quand on y pense, qu’est-ce qu’on a été naïfs d’imaginer que le retour des supporters dans les tribunes après une saison de huis-clos allait ramener la vie dans les stades. Je parle aussi bien de la Ligue, que des clubs, et des commentateurs. Tout le monde avait envie de se laisser porter. Mais ça ramène surtout la chienlit. Je n’ai pas envie de dire ça, mais quand vous avez 6 blessés, un match interrompu, une pelouse envahie et les deux camps qui se renvoient la balle, on va éviter de minimiser et de regarder ailleurs. Oui, notre football a un problème. Les stades font figure de cocotte-minute après ces longs mois de crise sanitaire. Dès qu’il y a un rassemblement, la moindre petite anicroche se transforme en pugilat, ça explose de tous les côtés. Il y a des supporters qui viennent au stade pour exister, pour laisser libre cours à leurs penchants les plus vils, ceux qu’ils ont dû mettre de côté pendant des mois. Et ça donne ces scènes honteuses. On dit qu’on ne veut plus voir ça, que ça n’a pas sa place dans un stade, blablabla, mais ça se reproduit de plus en plus souvent.
Que peut faire la Ligue de football ?
J’en viens presque à me demander à quoi ça va servir de réunir la commission de discipline. J’ai entendu des commentaires sur le fait que si la Ligue avait été plus sévère après les incidents de Nice OM, rien ne serait arrivé à Lens samedi. Mais comment ça ? Le match Nice OM va être rejoué, et la Ligue a retiré des points à Nice. Ca n’est pas exactement rien. Donc les supporters qui se sont tristement illustrés ce week-end savaient très bien qu’ils exposaient leur club à des sanctions. Ils le savaient, mais ils ont quand même fait n’importe quoi. Ca veut qu’ils se moquent éperdument des sanctions, comme ils se moquent de leur club, et du football en général. En fait c’est simple, si vous vous en moquez, restez chez vous. Je le répète, mais on a les moyens, et les caméras, pour savoir qui est coupable de quoi. Et ces coupables, on doit les interdire de stade. Une saison, deux saisons, ou à vie. Selon la gravité des faits. Mais ça ne sert à rien de fermer une tribune entière pendant deux matches. On ne doit pas mettre tout le monde dans le même panier pour une sanction générale sans saveur. Il faut une punition ciblée, mais une punition exemplaire. Et certains ne méritent qu’une chose : ne plus pouvoir remettre les pieds dans une tribune. Honnêtement aujourd’hui je ne vois pas d’autre solution.
Europe 1
"Au Cœur du Crime" vous propose de (re)découvrir en podcast l'émission culte d’Europe1 "Crime Story" incarnée en 1988 par Serge Sauvion, acteur qui a notamment doublé le comédien Peter Falk.. Inspiré des plus grands romans policiers anglo-saxons, dans lesquelles les disparitions mystérieuses et les meurtres de sang-froid sont monnaie courante, ce podcast est un polar audio qui vous met au défi de résoudre de véritables énigmes policières. Chaque mardi et chaque vendredi écoutez un nouvel épisode intense et immersif."Au Cœur du Crime" est disponible sur le site et l’application Europe 1 ainsi que sur toutes les plateformes d’écoute.
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"Au Coeur de l'Actu", c'est le podcast de la rédaction d'Europe 1 qui vous éclaire sur les sujets qui font l'actualité. Découvrez nos formats courts "10 minutes pour tout savoir" et nos séries documentaires, enrichis avec les archives de la radio.
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Au cœur de la nuit, les auditeurs se livrent en toute liberté aux oreilles attentives et bienveillantes d'Olivier Delacroix, du lundi au jeudi, et de Valérie Darmon, du vendredi au dimanche. Pas de jugements ni de tabous, une conversation franche mais aussi des réponses aux questions que les auditeurs se posent. Un moment d'échange et de partage propice à la confidence pour repartir le cœur plus léger. Si vous aussi vous souhaitez témoigner, laissez vos coordonnées en appelant Europe 1 au : 01 80 20 39 21 (numéro non surtaxé).
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Tous les soirs, Maël Hassani vous livre le concentré de l'actualité du jour, tout en gardant un œil sur les événements à venir avec les Unes de la presse du lendemain.
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Dimitri Pavlenko
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Europe 1
Qui sont réellement ces icônes qui ont marqué la France et leur époque ?Ce nouveau podcast d'archives vous transporte dans le passé et retrace pour vous les parcours et épreuves hors du commun de ces artistes et grandes personnalités françaises. Comment sont nées ces légendes aux destins extraordinaires ? Des récits uniques, racontés par les grandes voix d'Europe 1 !
Pierre de Vilno
Le tour complet de l'actualité en compagnie de Pierre de Vilno et de la rédaction d'Europe 1 de 19 heures à 21 heures.
Hervé Mathoux
Chaque parcours de vie est constitué de réussites mais aussi… d’échecs. Bien souvent, ceux-ci nous renforcent et nous apprennent autant, si ce n’est plus que les succès. Dans cette nouvelle série d’entretiens, le journaliste Hervé Mathoux évoque avec son invité ses plus beaux "accidents". Première personnalité à se plier à l’exercice : l’acteur Denis Podalydès, sociétaire de la comédie française.
Céline Géraud
Tous les jours de la semaine pendant les fêtes, Céline Géraud fait un point de l'actualité à la mi-journée avec Europe 1 13h. Au programme : des reportages, des invités et la parole des experts et journalistes de la rédaction en studio pour apporter un éclairage supplémentaire.