Chaque jour, la matinale d'Europe 1 revient sur l'un des événements sportifs qui fait l'actualité. Ce mercredi, elle revient sur la réforme de la Ligue des Champions.La Ligue des Champions fait sa petite révolution. L’UEFA doit finaliser aujourd’hui la réforme de la compétition à partir de 2024. Plus de clubs, plus de matches, plus de droits télé. On a échappé à la Super League, mais la philosophie de la nouvelle Ligue des Champions n’en est pas si éloignée que ça. Vous vous souvenez de la Super League, ce projet de la majorité des grands clubs européens qui voulaient créer une ligue des champions fermée entre grands du continent ? L’UEFA était montée sur ses grands chevaux à l’époque, une opposition farouche au nom du sacro-saint mérite sportif. Quand on voit la réforme aujourd’hui, on se rend compte que c’était plus pour garder la main sur sa poule aux œufs d’or que pour défendre l’intérêt sportif. C’est vrai qu’on a échappé au pire. Mais on ne va pas non plus vers le meilleur. Je vais essayer d’être claire pour vous expliquer à quoi ça va ressembler. Il n’y aura plus 32 équipes qualifiées, mais 36. Finie la phase de poules, un seul grand championnat de 36 équipes. Chaque club affrontera 8 équipes différentes. A la fin, les 8 premiers seront qualifiés pour les 8èmes de finale, les 8 derniers seront éliminés, et les 16 du milieu participeront à un barrage aller-retour, les vainqueurs allant en 8èmes de finale. Après, pas de changement, 8èmes, quarts, demies et finale. Ça va faire beaucoup plus de matches. 125 aujourd’hui, 225 après la réforme. 100 de plus. Forcément, ça fait grimper les droits télé. On ne va pas faire semblant, c’est le but. Plus de matches, ça a quoi comme conséquences sportives ? Les grosses écuries sont avantagées. Un grand club qui subit une défaite, ça peut arriver. Mais plus vous jouez de matches, plus les défaites surprises sont diluées au milieu de résultats positifs et les gros s’en sortent. Et puis plus on joue de matches, plus il y a de blessures. Et qui encaisse le mieux les absences à votre avis ? Ceux qui ont un banc suffisamment garni pour faire des remplacements sans problème… Oui, la nouvelle formule avantage les grosses écuries. L’UEFA a quand même adapté sa réforme pour ne pas trop avantager les grands clubs. C’est vrai, il faut dire que c’était un peu gros. Au départ, l’UEFA voulait offrir deux billets aux clubs au coefficient UEFA le plus élevé qui n’avaient pas réussi à se qualifier par leur championnat. Donc les gros clubs. Heureusement, on a échappé à ça, l’UEFA est revenue sur son projet. Sinon, autant dire à des équipes comme Manchester United « vous avez raté votre saison, mais ça n’est pas grave, venez quand même en ligue des champions ». Deux places seront offertes aux deux premiers pays au classement FIFA de la saison en cours. Moins choquant, sans doute. Mais finalement pas très différent. Trois années sur quatre ces places iront à l’Angleterre et à l’Espagne. On va régulièrement se retrouver avec cinq clubs anglais et espagnols dans la compétition. Quoi qu’il arrive ou presque, les gros seront présents. Vous allez me dire que dans la formule actuelle aussi. D’accord, mais là on enlève encore un peu de ce qui restait du mérite sportif. Cette nouvelle formule, ça n’est pas la Super League, c’est vrai. Plutôt une Super League sans sucre. C’est moins culpabilisant, mais pas vraiment meilleur.
En savoir plus[Bande-annonce] Jacques Vendroux invite les légendes du foot dans son podcast « Les Géants »
1 juillet 2022
PSG : à peine nommé, Christophe Galtier est déjà sous le feu des critiques et des moqueries
29 juin 2022
Chaque jour, la matinale d'Europe 1 revient sur l'un des événements sportifs qui fait l'actualité. Ce mercredi, elle revient sur la réforme de la Ligue des Champions.
La Ligue des Champions fait sa petite révolution. L’UEFA doit finaliser aujourd’hui la réforme de la compétition à partir de 2024. Plus de clubs, plus de matches, plus de droits télé. On a échappé à la Super League, mais la philosophie de la nouvelle Ligue des Champions n’en est pas si éloignée que ça.
Vous vous souvenez de la Super League, ce projet de la majorité des grands clubs européens qui voulaient créer une ligue des champions fermée entre grands du continent ? L’UEFA était montée sur ses grands chevaux à l’époque, une opposition farouche au nom du sacro-saint mérite sportif. Quand on voit la réforme aujourd’hui, on se rend compte que c’était plus pour garder la main sur sa poule aux œufs d’or que pour défendre l’intérêt sportif. C’est vrai qu’on a échappé au pire. Mais on ne va pas non plus vers le meilleur. Je vais essayer d’être claire pour vous expliquer à quoi ça va ressembler. Il n’y aura plus 32 équipes qualifiées, mais 36. Finie la phase de poules, un seul grand championnat de 36 équipes. Chaque club affrontera 8 équipes différentes. A la fin, les 8 premiers seront qualifiés pour les 8èmes de finale, les 8 derniers seront éliminés, et les 16 du milieu participeront à un barrage aller-retour, les vainqueurs allant en 8èmes de finale. Après, pas de changement, 8èmes, quarts, demies et finale. Ça va faire beaucoup plus de matches. 125 aujourd’hui, 225 après la réforme. 100 de plus. Forcément, ça fait grimper les droits télé. On ne va pas faire semblant, c’est le but. Plus de matches, ça a quoi comme conséquences sportives ? Les grosses écuries sont avantagées. Un grand club qui subit une défaite, ça peut arriver. Mais plus vous jouez de matches, plus les défaites surprises sont diluées au milieu de résultats positifs et les gros s’en sortent. Et puis plus on joue de matches, plus il y a de blessures. Et qui encaisse le mieux les absences à votre avis ? Ceux qui ont un banc suffisamment garni pour faire des remplacements sans problème… Oui, la nouvelle formule avantage les grosses écuries.
L’UEFA a quand même adapté sa réforme pour ne pas trop avantager les grands clubs.
C’est vrai, il faut dire que c’était un peu gros. Au départ, l’UEFA voulait offrir deux billets aux clubs au coefficient UEFA le plus élevé qui n’avaient pas réussi à se qualifier par leur championnat. Donc les gros clubs. Heureusement, on a échappé à ça, l’UEFA est revenue sur son projet. Sinon, autant dire à des équipes comme Manchester United « vous avez raté votre saison, mais ça n’est pas grave, venez quand même en ligue des champions ». Deux places seront offertes aux deux premiers pays au classement FIFA de la saison en cours. Moins choquant, sans doute. Mais finalement pas très différent. Trois années sur quatre ces places iront à l’Angleterre et à l’Espagne. On va régulièrement se retrouver avec cinq clubs anglais et espagnols dans la compétition. Quoi qu’il arrive ou presque, les gros seront présents. Vous allez me dire que dans la formule actuelle aussi. D’accord, mais là on enlève encore un peu de ce qui restait du mérite sportif. Cette nouvelle formule, ça n’est pas la Super League, c’est vrai. Plutôt une Super League sans sucre. C’est moins culpabilisant, mais pas vraiment meilleur.
Europe 1
"Au Cœur du Crime" vous propose de (re)découvrir en podcast l'émission culte d’Europe1 "Crime Story" incarnée en 1988 par Serge Sauvion, acteur qui a notamment doublé le comédien Peter Falk.. Inspiré des plus grands romans policiers anglo-saxons, dans lesquelles les disparitions mystérieuses et les meurtres de sang-froid sont monnaie courante, ce podcast est un polar audio qui vous met au défi de résoudre de véritables énigmes policières. Chaque mardi et chaque vendredi écoutez un nouvel épisode intense et immersif."Au Cœur du Crime" est disponible sur le site et l’application Europe 1 ainsi que sur toutes les plateformes d’écoute.
Julien Pichené
"Au Coeur de l'Actu", c'est le podcast de la rédaction d'Europe 1 qui vous éclaire sur les sujets qui font l'actualité. Découvrez nos formats courts "10 minutes pour tout savoir" et nos séries documentaires, enrichis avec les archives de la radio.
Olivier Delacroix
Au cœur de la nuit, les auditeurs se livrent en toute liberté aux oreilles attentives et bienveillantes d'Olivier Delacroix, du lundi au jeudi, et de Valérie Darmon, du vendredi au dimanche. Pas de jugements ni de tabous, une conversation franche mais aussi des réponses aux questions que les auditeurs se posent. Un moment d'échange et de partage propice à la confidence pour repartir le cœur plus léger. Si vous aussi vous souhaitez témoigner, laissez vos coordonnées en appelant Europe 1 au : 01 80 20 39 21 (numéro non surtaxé).
Maël Hassani
Tous les soirs, Maël Hassani vous livre le concentré de l'actualité du jour, tout en gardant un œil sur les événements à venir avec les Unes de la presse du lendemain.
Ombline Roche
Tous les soirs du lundi au vendredi entre 22h15 et 22h30 Ombline Roche vous plonge dans les musiques des années Top 50 sur Europe 1. Et si vous en voulez plus, rendez-vous les samedis et dimanches entre 21h et 22h !
Dimitri Pavlenko
Deux heures de direct à l'écoute de celles et ceux qui font le monde : le raconter, le décrypter et l'analyser pour donner des clés de lecture et de compréhension aux auditeurs.
Europe 1
Qui sont réellement ces icônes qui ont marqué la France et leur époque ?Ce nouveau podcast d'archives vous transporte dans le passé et retrace pour vous les parcours et épreuves hors du commun de ces artistes et grandes personnalités françaises. Comment sont nées ces légendes aux destins extraordinaires ? Des récits uniques, racontés par les grandes voix d'Europe 1 !
Pierre de Vilno
Le tour complet de l'actualité en compagnie de Pierre de Vilno et de la rédaction d'Europe 1 de 19 heures à 21 heures.
Hervé Mathoux
Chaque parcours de vie est constitué de réussites mais aussi… d’échecs. Bien souvent, ceux-ci nous renforcent et nous apprennent autant, si ce n’est plus que les succès. Dans cette nouvelle série d’entretiens, le journaliste Hervé Mathoux évoque avec son invité ses plus beaux "accidents". Première personnalité à se plier à l’exercice : l’acteur Denis Podalydès, sociétaire de la comédie française.
Céline Géraud
Tous les jours de la semaine pendant les fêtes, Céline Géraud fait un point de l'actualité à la mi-journée avec Europe 1 13h. Au programme : des reportages, des invités et la parole des experts et journalistes de la rédaction en studio pour apporter un éclairage supplémentaire.