Tous les week-ends, à 6h51 et 8h20, évasion touristique et gastronomique avec Vanessa Zhâ et Olivier Poels. Ils nous font découvrir quelques pépites du patrimoine, et des bons plans en France et à l'étranger. De quoi vous faire voyager !
Direction la Franche-Comté,
On prend nos baskets, on part randonner sur la Route du sel, l’ancienne Via Salina. Une route touristique qui reliait les salines du jura aux acheteurs suisses de Berne. Alors aujourd’hui on peut l’emprunter toujours à pied, Ou à vélo. En voiture. Et c’est ideal pour découvrir les plus hauts lieux du patrimoine jurassien : Ornans avec la Vallée de la Loue, cette vallée qu’a croqué Courbet, et puis Salins les bains. De la on peut longer le saumoduc, la canalisation qui acheminait l’eau salée de la saline. Ce sentier on l’appelle le chemin des Gablous...
C’est quoi les Gablous?
Gablou ca vient de « gabelle », cette fameuse taxe sur le sel. Les gablous c’était le nom qu’on donnait aux gardiens du sel. Ce sentier il fait une trentaine de km, 2 jours de marche. Et il débouche sur la saline royale d’Arc et Senans. Elle fête ses 250 ans. Elle est classée à l’Unesco. Cette manufacture, c’est un chef d’œuvre de l’architecture, Commandée par Louis XV dessinée par Claude Nicolas Ledoux : un visionnaire du siècle des Lumières. Pour rendre hommage à la royauté, il lui donne une forme en demi-cercle. Symbolique. Ce qu’on appelle une architecture Panoptique : Un arc solaire tout blanc. Mais qui permet aussi de voir toute personne pénétrer dans ce temple du sel. D’avoir de la lumière du lever au coucher du soleil et sur TOUT le diamètre. Indispensable pour la centaine de personnes qui y travaillait Et y vivaient ! Cols blancs. Maitres de forges. Logés dans les 11 bâtiments. Plus qu’une industrie c’était une usine intégrée qui vivait en autarcie. Elle avait son propre potager…bref une mini société.
Et on dort où ?
Sur place : Jean-Michel Willmotte a transformée une partie en hôtel, en gardant la pureté de Claude Nicolas Ledoux : une « architecture aussi pure que celle du soleil dans sa course ». Très belle programmation pour les 250 ans, dont une exposition sur Corto Maltèse…c’est pour Sébastien Bordenave.
Il n’y a pas beaucoup d’arguments culinaires pour aller passer un we à Londres, si ce n’est le … Fish and Chips
Un emblème de la gastronomie locale qui, lorsqu’il est bien fait, peut être délicieux.
Ce plat est né au 16e siècle avec l’arrivée à Londres de juifs Portugais qui fuyaient l’inquisition.
Le Portugal a d’ailleurs une longue tradition de mets frits, ce sont aussi eux qui sont à l’origine des fameux tempuras du Japon !
C’est d’ailleurs assez proche : une pâte légère qui enrobe un produit (ici du poisson) et une cuisson à la friture/
Le premier restaurant à Fish and Chips « chippy » a ouvert ses portes dans la capitale britanique en 1860
La recette ?
Le choix du poisson ? le plus noble est le cabillaud, ou l’aiglefin
La pâte : 1 verre de bière / 1 verre de farine / 2 œufs avec les blancs en neige / 1 pincée de bicarbonate de sodium
Bien mélanger tous les ingrédients et laisser reposer puis tremper les morceaux de poisson et les frire à 160°
Et les frites ? double cuisson avec de la bintje (140° puis 180°) avec un long temps de repos entre les 2
On arrose les frites de vinaigre.