Des hackers regroupés sous la bannière Anonymous veulent participer à leur manière à la traque contre les auteurs de l'attentat contre Charlie Hebdo. Union nationale et traque sur le web sont leurs armes.
Courte trêve. "La liberté d'expression et d'opinion est une chose non négociable, s'attaquer à elle, c'est s'attaquer à la démocratie. Attendez-vous à une réaction massive et frontale de notre part car le combat pour la défense de ces libertés est la base même de notre mouvement", peut-on lire dans un message diffusé sur le compte Twitter @OpCharlieHebdo.
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Un peu plus tôt, un autre utilisateur du réseau social a appelé à trêve dans leur combat contre les institutions françaises. Plus tôt dans la semaine, le site internet du ministère de la Défense avait fait l'objet d'une attaque. Mais après la mort de 12 personnes dans la sanglante attaque de la rue Nicolas Appert, mercredi, un message de paix avait été diffusé. "Suite à la fusillade qui a eu lieu à Paris, nous arrêtons momentanément nos attaques sur le site du ministère de la Défense", peut-on lire.
Suite à la Fusillade qui a eu lieu à Paris, nous arrêtons momentanément nos attaques sur le site du ministère de la Défense.#OpGPII Team— Operation GPII (@OpGPII) 7 Janvier 2015
Aujourd'hui, ce ou ces hackers qui se revendiquent d'Anonymous appellent à venger Charlie Hebdo. Sans être directement nommés, les réseaux sociaux utilisés par les partisans du djihad sont visés par ce message.
Perturber l'enquête. Le blogueur spécialisé dans la sécurité informatique Olivier Laurelli craint que cet appel à la vengeance ne perturbe le travail des enquêteurs. "C'est pas en lançant des dénis de service (lorsqu'un site internet est inondé de requêtes pour le mettre hors service, ndlr.) que l'on va régler quoi que ce soit", a-t-il expliqué. "A partir du moment où on attaque les réseaux où ils (les djihadistes, ndlr.) communiquent entre eux, on interfère dans le travail des enquêteurs", a prévenu le blogueur.
Sur Twitter, la compte de la police nationale a diffusé ce message : "[#CharlieHebdo] Ne perturbez pas le travail des policiers enquêteurs en diffusant de fausses informations ou #rumeurs".