L'Espagne et l'Allemagne ont payé le plus lourd tribut dans la catastrophe aérienne de mardi. Parmi les personnes à bord de l'A320 de Germanwings, 67 Allemands et sûrement 45 Espagnols sont morts. Alors dans la presse des deux pays, l'émotion est en une mercredi matin.
"Sous le choc". Le titre marque évidemment les journaux allemands. Le populaire tabloïd Bild a barré son logo d'un bandeau noir. Sur la une du journal, qui habituellement se partage entre plusieurs informations, les images des débris prennent toute la page. "150 morts!", titre le Bild, ajoutant en rouge : "Pas d'appel à l'aide !". Le journal le plus vendu d'Allemagne consacre six pages spéciales au crash aérien.
L'histoire qui a le plus marqué l'Allemagne est celle de cette classe de Düsseldorf, partie en échange scolaire à Barcelone. Seize lycéens et deux professeures sont mortes dans l'accident, lit-on également dans le Hamburger Morgenpost. Si l'intellectuel FAZ joue la sobriété et montre le tableau d'affichage de l'aéroport de Düsseldorf, l'accident suscite une question révélatrice de l'Allemagne de 2015 sur le site du journal de gauche TAZ : "Pourquoi cet accident nous touche", interroge le quotidien, avant de préciser sa pensée : "Est-il nationaliste de montrer de la consternation après le crash d'un avion de ligne ?"
La presse espagnole en noir. En Espagne, La Vanguardia parle d'un "vol sans retour" en une de ce journal édité à Barcelone. L'émotion également dans ABC, une jeune fille en pleurs à côté des mots "vol sans destin" couvre la totalité de la première page. Le quotidien catalan Ara rend hommage aux victimes du "Barcelone-Düsseldorf" en illustrant simplement son journal d'un petit bandeau noir, sans titre évident. Les journaux nationaux El Pais et El Mundoont été frappés par cette longue chute de l'Airbus de Germanwings, sans qu'aucun signal d'alarme n'ait été émis.
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