Saïd Bahmed, un délinquant en fuite depuis le 27 juin dernier, a été arrêté mercredi à 6 heures 30 du matin, dans une cité de Besançon, d'après les informations d'Europe 1. Le jeune homme de 24 ans a été interpellé suite à un coup de filet conjoint de la police et de la gendarmerie, qui avaient ciblé trois points de chute potentiels. Le fugitif se trouvait bien dans l'une des planques et a été arrêté dans le local technique d'un immeuble de son quartier d'origine, Clair Soleil, avec trois autres personnes.
Actuellement en garde à vue, le jeune homme a déjà des comptes à rendre à la justice mais devra en plus s'expliquer sur son évasion et ses provocations envers les forces de l'ordre. Une affaire qui risque d'alourdir son casier judiciaire, déjà chargé d'une vingtaine de condamnations, selon le quotidien L'Est Républicain.
Il s'évade et nargue la police
Le jeune homme avait créé le buzz sur Internet la semaine dernière en postant une vidéo dans laquelle il narguait la police. Il avait ensuite accordé une interview à France 3, dans laquelle il disait vouloir se rendre. "J'ai du mal à dormir. Ma mère pleure tous les jours. Ce n'est pas une vie", avait-il expliqué dans cet entretien. Et c’est pourquoi, il avait assuré être prêt à se rendre. Il avait également demandé à être admis dans un centre de détention proche de son domicile.
Objectif, lancer un carrière de rappeur
Au cours de cette interview, Saïd Bahmed expliquait également n’avoir pas voulu offenser les forces de l'ordre, mais juste créer un buzz pour faire décoller sa carrière de rappeur. "Je suis avant tout un mec qui fait du rap, mon intention c'était de me faire connaitre dans le milieu du rap", avait-il confié à France 3. Une démarche inspirée par la carrière d'un autre rappeur français, Mister You, qui avait réussi à acquérir une certaine notoriété avec la mixtape Arrête You si tu peux alors qu'il était recherché par la justice. Mais il n'est pas sûr que Saïd Bahmed intéresse les aficionados du rap avec un filon déjà exploité par un autre.
"Il s’y est jusqu’à présent fort mal pris", estime le quotidien régional L'Est Républicain, avant d'ajouter : "pour l’heure, il n’a réussi qu’à aggraver sa situation judiciaire, faire pleurer sa mère, consterner ses proches, faire le délice des sites d’extrême droite, amuser quelques bobos et gagner des galons auprès des gogos de son acabit".