L'info : le plan vigipirate maintenu à son niveau actuel. Le ministre de l'intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé samedi matin que le plan vigipirate est maintenu à son niveau actuel. Le niveau "alerte attentat", le plus élevé, reste donc en vigueur en Ile-de-France. "Nous sommes, compte-tenu du contexte, exposés à des risques, il est donc important que le plan Vigipirate, qui a été rehaussé dans la région Ile-de-France et qui fait l'objet de mesures particulières sur le reste du pays soit conforté au cours des prochaines semaines", a expliqué Bernard Cazeneuve, à l'issue d'une réunion de crise à l'Elysée qui a duré plus de deux heures.
Trois jours d'angoisse. Après avoir semé la terreur, les trois djihadistes, les frères Kouachi et Amedy Coulibaly, ont été tués vendredi après-midi lors des assauts donnés par les forces de l'ordre à Dammartin-en-Goële et à Paris. Mais l'enquête pour déterminer les causes et retracer le fil exact des évènements n'est pas terminée. Hayat Boumedienne, la complice présumée d'Amedy Coulibaly, est toujours activement recherchée. Dans le pays, de nombreux hommages aux victimes vont être rendus. Dimanche, une marche silencieuse aura lieu à Paris, en présence de François Hollande. Europe 1 fait le point sur les dernières informations.
Le bilan : 17 personnes et trois terroristes tués. C'est un bilan sans précédent depuis près d'un demi-siècle en France. Au total, dix-sept personnes ont été tués lors d'actes terroristes, de mercredi à vendredi. Douze personnes sont mortes dans l'attaque de Charlie Hebdo, mercredi : huit journalistes, un invité, deux policiers et un agent d'accueil. Quatre corps d'otages ont été retrouvés dans le magasin "Hyper Cacher", vendredi. Ces personnes ont vraisemblablement été tuées dès le début de la prise d'otages, a indiqué le procureur de Paris François Molins. Une policière a aussi été abattue à Montrouge, près de Paris, jeudi. Les trois assaillants, les frères Kouachi et Amedy Coulibaly, ont eux été tués lors des assauts des forces de l'ordre.
Hayat Boumeddiene activement recherchée. Hayat Boumeddiene, la compagne présumée d'Amedy Coulibaly, le terroriste tué vendredi lors de l'assaut du magasin Casher à Paris, est activement recherchée par les forces de l'ordre. La jeune femme de 26 ans est soupçonnée d'avoir "accompagné" le tueur présumé de Montrouge "dans la préparation d'actes terroristes", d'après le directeur général de la police nationale, Jean-Marc Falcone, interrogé samedi matin sur Europe 1. Des liens "constants et soutenus" ont été établis entre les compagnes de Chérif Kouachi et Amédy Coulibaly, qui ont échangé "plus de 500 appels en 2014", a précisé le procureur de Paris François Molins.
Est-elle à l'étranger ? Mais il n'est pas exclu que la jeune femme femme se trouve à l'étranger. D'après les informations d'Europe 1, les services de renseignement algériens auraient localisé plus ou moins récemment Hayat Boumeddiene en Turquie, près de la frontière syrienne. Mais d'autres témoignages contradictoires ont assuré aux enquêteurs avoir vu la jeune femme, en compagnie d'Amedy Coulibaly, la veille de la prise d'otage, à Paris, descendant d'un taxi. A l'heure actuelle, il est difficile de dire si la jeune femme est toujours hors de France.
Le point sur l'enquête. Si les principaux protagonistes sont morts, une montagne de travail attend les enquêteurs pour déterminer d'éventuelles complicités. D'importants travaux d'analyse de téléphonie, de pièces saisies lors de perquisitions, d'éventuels flux financiers sont en cours. Cinq personnes au total restaient vendredi soir en garde à vue, a annoncé le procureur de Paris, François Molins. Depuis le début de l'enquête, seize mesures de prolongation de gardes à vue ont été prises pour les différents protagonistes entendus, a ajouté François Molins. L'épouse de Chérif Kouachi, Izzana Hamyd, est elle depuis mercredi en garde à vue.
Une nouvelle réunion de crise à l’Élysée. Peu avant 8h30, samedi matin, une nouvelle réunion de crise a débuté autour de François Hollande, à l'Elysée. Elle doit permettre de revenir sur les opérations des derniers jours, la double prise d'otages à Paris et en Seine-et-Marne. Cette réunion doit aussi préparer les mesures de sécurité pour les évènements à venir.
Une marche républicaine sous haute surveillance. Dimanche, la marche silencieuse à Paris, pour rendre hommage aux victimes des attentats, sera sous haute surveillance. Car de nombreuses personnalités sont attendues : François Hollande a ainsi annoncé sa présence dans le cortège, une première pour un président de la République depuis 1990. La plupart des leaders des partis politiques français, sauf le Front National, se joindront également au chef de l'Etat. De nombreux dirigeants européens participeront également à la marche : la chancelière allemande, Angela Merkel, le Premier ministre britannique, David Cameron, ou encore le chef du gouvernement italien, Matteo Renzi. Le Premier ministre, Manuel Valls, a assuré vendredi soir que des "moyens de sécurité massifs" seraient mis en place.