Depuis le crash de l'Airbus A320 de la Germanwings, tout près de Barcelonette, dans les Alpes-de-Haute-Provence, les enquêteurs travaillent d'arrache-pied pour retrouver les corps des victimes et des indices sur les lieux du drame. Le vol 4U9525 qui devait relier Barcelone à Düsseldorf a heurté de plein fouet la montagne, dans le massif de l'Estrop. La zone du crash, très difficile d'accès, se situe entre 1.600 mètres et 2.000 mètres d'altitude comme le montre cette infographie.
Les premiers enquêteurs sont arrivés mardi après-midi. Quelques heures seulement après le crash, un poste de contrôle a été installé dans la petite commune de Seyne-les-Alpes. C'est de là que partent les membres de la section de la Gendarmerie des Transports aériens mais aussi des experts de l’IRCGN (Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale) en charge d’identifier les corps présents dans l’A320. Sont aussi mobilisés 19 techniciens en identification criminelle, chargés de l’enquête.
Premiers départs en hélicoptères. Depuis mardi après-midi, secouristes et enquêteurs embarquent dans les 10 hélicoptères et l'avion militaire dépêchés sur place. Ces derniers effectuent des rotations entre la zone du crash et Seyne-les-Alpes.
L'hélitreuillage sur la zone du crash. Comme ils ne peuvent se poser sur la zone du crash, les engins hélitreuillent à chaque fois quatre à cinq secouristes chargés de retrouver les victimes. Les hélicoptères n'arrêtent pas leurs va-et-vient entre le massif de l'Estrop et le QG des secours, situé dans la commune de la Seyne-les-Alpes.
Le site s'étend sur 500 à 600 mètres. A peine hélitreuillés, les gendarmes se chargent de délimiter la zone du crash sur un terrain escarpé. Le site s'étend sur 150-200 mètres de dénivelé entre le bas et le haut du crash et fait 500 à 600 mètres de longueur, selon les témoignages que nous avons recueillis.
"Un travail très compliqué". "Il y a des débris partout", racontait à Europe 1 le médecin et secouriste . Il était arrivé parmi les premiers sur les lieux du drame et constatait alors l'ampleur et la difficulté de la tâche qui attendait les secours. "Ça va être un travail très compliqué", lâchait-il. "Là, je peux vous dire que juste avant de partir, on marquait avec des fanions les emplacements des corps ou des morceaux de corps qu'on a pu voir".
10 heures sur place. "On affecte à chaque technicien d'identification criminelle un secouriste en montagne, afin de sécuriser les gens qui font l'enquête", déclare Olivier Cousin, chef des CRS de secours en haute montagne de Briançon. Mais "la zone est dangereuse : tout le monde porte des crampons, a un piolet, on les encorde, on fait des amarrages sur des arbustes, parce qu'on peut vraiment tomber", précise-t-il. "Les personnes restent sur la zone une dizaine d'heures", car "il faut aller le plus vite possible".
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